Après le départ de l’ex-président Hosni Moubarak, les idées pour révolutionner la société et l’économie égyptiennes ne manquent pas. Au Caire, on observe ainsi un intérêt grandissant pour l’agriculture urbaine, qui peut en plus être une réponse durable aux contaminations alimentaires.
La révolution de l’agriculture urbaine
Par GVadmin
Modifié le 8 avril 2013 à 17 h 46
Après le départ de l'ex-président Hosni Moubarak, les idées pour révolutionner la société et l'économie égyptiennes ne manquent pas. Au Caire, on observe ainsi un intérêt grandissant pour l'agriculture urbaine, qui pourrait être une réponse durable aux contaminations alimentaires.
L’agriculture sous surveillance. Particulièrement en Égypte, où des germes ont récemment été suspectés d’être à l'origine de la contamination à la bactérie E. coli en Allemagne. A l’image de ses voisins nord-africains ou moyen-orientaux, le pays des Pharaons pâtit en effet d’un piètre système d'évacuation des eaux usées qui entraine de dangereuses contaminations du système agricole.
C’est pourquoi l’agriculture urbaine a le vent en poupe dans la capitale égyptienne. Faire pousser des légumes sur son toit ou à la verticale permet en effet aux Cairotes de réduire leur dépendance aux exploitations agricoles peu contrôlées et au système alimentaire industriel en général. Une telle initiative exige cependant un minimum de connaissances en la matière.
Communauté en marche
Dans ce sens, un groupe de quatre amis – Pamela Labib, Sumaya Holdijk, Bassem Khalifa et Dalia Abu Fotouh – a décidé de lancer le Food Sovereignty Project (projet pour la souveraineté alimentaire) suite à la révolution égyptienne de 2011.
Ils ont ainsi développé une plateforme en ligne où les cultivateurs urbains peuvent partager leurs expériences et leurs astuces. Et le projet a du succès et la communauté ne cesse de s'agrandir. Un site web (Ezra3) dans sa version complète sera lancé au mois d'août prochain. Mariam Ali, l’une des premières contributrices, témoigne :
Cela faisait deux ans que je souhaitais démarrer mon propre potager urbain. Et quand j’ai entendu parler de ce site web, cela m’a inspiré et motivé car je n’étais plus seule. Cette initiative rend les choses plus faciles, en particulier pendant les premières phases de construction.
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