L’audit sur les centrales nucléaires ne remettra pas en question la politique énergétique

Après Fukushima, les autorités chinoises avaient demandé un audit de toutes les centrales du pays. Un audit finalement sans menace directe qui se révèle être un frein à la production d’énergies renouvelables.

Par GVadmin Publié le 2 août 2011 à 6 h 43
Les constructions de centrales nucléaires vont pouvoir reprendre en Chine.

Après Fukushima, les autorités chinoises avaient demandé un audit de toutes les centrales du pays. L’audit est terminé, et n’a rien révélé de dangereux. Conséquence, ceux qui réclamaient de relever les objectifs de production d'énergies renouvelables se sont vus présenter une fin de non recevoir.

Les constructions de centrales nucléaires vont pouvoir reprendre en Chine.
Les travaux vont pouvoir reprendre sur le site de la future centrale nucléaire de Sanmen, dans la province du Zhejiang. Le projet se veut rassurant avec des mesures sécuritaires avancées, comme cet énorme réservoir d'eau de refroidissement d'urgence qui sera situé sous le réacteur. © Eugene Hoshiko (AP)

Le 17 mars dernier, quelques jours seulement après le tremblement de terre, le tsunami et les conséquences sur les installations nucléaires de Fukushima, le gouvernement chinois a commandé un audit de ses centrales. La partie concernant les usines en fonctionnement a été réalisée en avril et mai. La semaine dernière, la partie relative aux centrales en construction s’est terminée.

Résultat : pas de gros problème de sécurité. L’un des responsables de cet audit qui a souhaité rester anonyme (le rapport officiel n’a pas encore été rédigé) se veut rassurant :

Nos équipes n’ont pas constaté de graves manquements aux règles de sécurité. Ainsi, nous n’avons pas eu besoin de demander l’interruption des travaux sur aucun des sites. L’objectif de 30 GW de nouvelle capacité d’ici 2015 n’est donc pas en danger.

Suite à l’annonce de la tenue de ces audits, des voix s’étaient élevées pour réduire la part du nucléaire. Selon la première version du projet énergétique pour la période du douzième plan (2011-2015, projet qui est encore sujet à modifications), une belle part est faite au nucléaire. Le projet propose 30GW de nouvelle capacité pour le nucléaire, 80GW pour l’hydroélectrique, 70GW pour l’éolien (dont 5GW pour l’offshore*) et 5GW pour le solaire.

Pas de changement de plan

La proposition la plus discutée vient de la ‘société chinoise pour les énergies renouvelables’ (CRES) . Pour compenser d’éventuels problèmes sur les chantiers de réacteurs, le CRES proposait ainsi de revoir à la hausse la contribution des énergies renouvelables. L’entité souhaitait faire passer les nouvelles capacités éoliennes à 100GW et celles du solaire à 10GW.

Si l’on en croit les responsables de l’audit des chantiers nucléaires, nul besoin de changer les plans. A vrai dire, si la Chine remplit ses objectifs initiaux, ce serait déjà une excellente performance.

hexun.com

* Les projets chinois en matière d’énergie éolienne offshore sont les suivants : 5GW de capacité installée en 2015, 30GW en 2020. Rappelons que la Chine ne dispose aujourd’hui que d’une seule ferme offshore, située au large de Shanghai, d’une capacité de 100MW.

A titre de comparaison, l’Europe prévoit 40GW en 2020 et 150GW à l’horizon 2030 (European Wind Energy Association, PDF). Selon la loi Grenelle I, la France devrait quant à elle disposer de 6GW installés en 2020.

Aucun commentaire à «L’audit sur les centrales nucléaires ne remettra pas en question la politique énergétique»

Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.