The end of the line (2008)

Mangerons-nous encore du poisson dans une dizaine d’année ? Il y a tout lieu de s’inquiéter de la disparition des ressources halieutiques dans le monde entier. On risque bientôt de voir tous les océans du globe ressembler à la Mer Morte, si rien n’est fait pour enrayer le processus.

Par GVadmin Modifié le 10 avril 2012 à 13 h 15

Mangerons-nous encore du poisson dans une dizaine d’année ? Il y a tout lieu de s’inquiéter de la disparition des ressources halieutiques dans le monde entier. On risque bientôt de voir tous les océans du globe ressembler à la Mer Morte (hormis plancton et méduses, mais ça ne se mange pas), si rien n’est fait pour enrayer le processus.

Synopsis : Les réserves en poissons s’épuisent partout dans le monde. La pêche industrielle n’est pas une pêche durable, elle épuise les ressources en empêchant les poissons de se reproduire assez vite pour compenser les pertes, sans parler des effets des pollutions diverses et (a)variées qui réduisent un peu plus les espèces. D’où la situation absurde : à force de vouloir en prendre toujours plus, on ne pourra bientôt plus rien prendre du tout. Ce qui serait un drame pour les milliers de pêcheurs dans le monde, privés de leur gagne-pain, et pour l'humanité privée de l'une de ses plus importantes ressources.

Charles Clover, le réalisateur perspicace du documentaire. © The end of the line

Contexte : En plus de devoir se passer de viande pour le bien de la planète, il va falloir peut-être se passer de poisson. Les cas du thon rouge et de la baleine sont les plus emblématiques, mais ils sont loin d’être des cas isolés. A force de trop tirer sur la ligne, on va finir par en voir le bout. Heureusement que plusieurs cinéastes sont là pour nous rappeler l’urgence de la situation. Mais ce documentaire est sans doute le premier à prendre le problème à bras le corps, sans détours. Au lieu de représenter la beauté des océans pour inciter à les protéger comme dans La planète bleue (Alastair Fothergill, 2004) ou Océans (Jacques Perrin, 2010), Ruppert Murray attaque directement la pêche et ses destructions irréversibles. On en voit aujourd’hui les conséquences : pêcheurs au chômage, bateaux en rades, etc. Une approche courageuse mais assez rare dans le monde du cinéma, si l’on excepte The Cove (de Louie Psihoyos) sorti l’année suivante sur le massacre des dauphins dans une baie japonaise. En revanche, le sujet a un réel écho dans le monde des ONG en lutte contre la surpêche à l’exemple de Sea Shepherd, dont les navires cherchent à gêner la pêche à la baleine. Mais il en faudra probablement plus pour régler le problème, comme l’a prouvé l’échec de l’Europe à protéger les stocks de thon rouge cette année.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du film

Pas de panique pour autant. Manger du poisson de façon durable est possible: l'association Fish2fork note les restaurants selon la qualité de la protection apportée par les restaurant (voir le classement). L'association tient aussi un compte rendu de l'actualité de la consommation du poisson.


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