Sur les traces du Che… en "vélo-bambou"

Un jeune Argentin a voyagé à travers son pays, la Bolivie et le Brésil, sur les derniers pas du révolutionnaire Che Guevara, en grande partie sur un vélo fabriqué à partir de bambou. Aujourd’hui, il se consacre à la fabrication de ces deux-roues écolos.

Par GVadmin Publié le 4 août 2011 à 6 h 11

Sur son blog Diarios de bambucicleta, un jeune Argentin relate son voyage à travers son pays, la Bolivie et le Brésil, effectué en grande partie sur un vélo fabriqué à partir de bambou. Aujourd'hui, il se consacre à la fabrication de ces deux-roues écolos et compte même planter sa propre bambouseraie pour satisfaire la demande.

La Bambucicleta
La Bambucicleta, premier modèle créé par Nicolas Masuelli, avec lequel il a effectué son long périple à caractère historique... et écologique bien sur ! © Nicolas Masuelli Bambucicletas

Le dernier voyage du Che

Nicolás Masuelli n'a peut-être pas inventé le vélo en bambou (divers prototypes existent déjà un peu partout à travers le monde), mais il fait certainement partie des rares cyclistes à avoir testé leur machine sur d'aussi longues distances à travers des paysages aussi variés.

Accompagné d'une amie belge, cet ingénieur de l'Université nationale de Rosario (UNR) a ainsi parcouru les vallées arides de l'Altiplano, dans la cordillère des Andes, avant de plonger au cœur de la jungle amazonienne dans la région bolivienne de Santa Cruz de la Sierra, sur les chemins où Che Guevara allait finir sa vie.

Les deux aventuriers ont ensuite rallié Rio de Janeiro en bus, pour finalement descendre à vélo la côte atlantique et regagner enfin Rosario, la ville natale du jeune Argentin. Au total, plus de 2000 km à vélo, même si quelques imprévus ont bien sûr ponctué leur voyage, comme se rappelle Nicolás :

Nous avons dû modifier notre plan initial suite à la rupture d'un roulement car nous devions alors parcourir 400 km à l'arrière d'un camion pour aller chercher la pièce de rechange.

Aussi solide que l’acier

Avant d'entamer son périple, il lui a fallu concevoir puis construire sa monture, avec un impératif en tête : utiliser le bambou au maximum  plutôt que l'acier.

Son prototype devait à la fois être léger, démontable pour pouvoir tenir dans les soutes des bus, équipé de porte-bagages, et surtout, suffisamment confortable pour les longs trajets.

La construction a débuté avec la sélection de l'espèce de bambou la plus adaptée à ces contraintes, une variété locale poussant dans le nord-est argentin, qui étonne encore Nicolás :

Les propriétés de certaines espèces de bambou sont incroyables, dans certains cas, similaires à celles de l'acier.

Des amortisseurs naturels

L'union entre les tubes de bambou est réalisée grâce à un mélange de fibres de verre et de résine époxy, qui permet également d'encastrer les rares parties métalliques du cadre, comme le logement de pédalier ou les roulements.

Le vélo-bambou pèse neuf kilos en moyenne, soit le même poids qu'un vélo en aluminium, et offre un confort accru en raison de la flexibilité naturelle des fibres végétales : un avantage appréciable sur les chemins de terre ou les routes pavées.

Aujourd'hui âgé de 29 ans, Nicolás Masuelli reçoit plus d'une dizaine de commandes par mois et peine à suivre. Pour faire face à la demande, il compte cultiver ses bambous sur place, à Rosario.

Vendus un peu plus de 600 € pièce, ses vélos en bambou sont fabriqués sur mesure et ont déjà conquis Rosario et Buenos Aires, même si le plus gros de sa production part vers l'Europe, le Brésil, le Mexique et les États-Unis.

lacapital.com.ar

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