Une usine de combustible nucléaire menacée de fermeture suite à Fukushima

Une centrale de combustible du site de Sellafield – le principal complexe de la filière électronucléaire britannique, situé dans le Cumbria (nord-ouest de l’Angleterre), est sur le point de fermer. Six-cents emplois sont en jeu.

Par GVadmin Modifié le 10 avril 2012 à 13 h 15
Complexe de Sellafield

Une centrale de combustible du site de Sellafield - le principal complexe de la filière électronucléaire britannique, situé dans le Cumbria (nord-ouest de l’Angleterre), est sur le point de fermer. Six-cents emplois sont en jeu.

La viabilité de l’usine de combustible nucléaire MOX, qui recycle le plutonium en un combustible à mélange d’oxydes, n’est plus assurée en raison de l’incertitude qui plane sur l’industrie nucléaire japonaise, son seul client. Le syndicat Prospect, qui représente les travailleurs, a condamné la décision, qui aurait été prise unilatéralement.

L’Autorité britannique de démantèlement nucléaire (Nuclear Decommissioning Authority, NDA), qui dirige l’usine, a affirmé que les travailleurs seraient relocalisés ailleurs dans le complexe, sans cependant le garantir.

Cette centrale de MOX, qui devrait fermer d’ici quelques mois, était relativement neuve pour une centrale nucléaire britannique puisqu’elle avait ouvert ses portes en 1996. Elle fut construite pour transformer le plutonium épuisé de centrales nucléaires en un combustible pouvant être utilisé par des acheteurs étrangers, et notamment le Japon.

L’avenir du nucléaire britannique

La NDA a cependant déclaré que la demande japonaise était désormais inconnue depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima et que la centrale britannique devrait donc fermer pour limiter les coûts auprès du contribuable britannique.

Le gouvernement britannique prépare actuellement le développement de nouvelles centrales nucléaires qui auraient besoin de combustible similaire à celui qui était produit par la centrale de combustible MOX. Si la NDA affirme que la centrale de Sellafield était de toute façon destinée à la précédente génération de réacteurs étrangers, le syndicat Prospect voit un danger immédiat dans la fermeture de la centrale, comme l'explique son secrétaire Mike Graham :

Ce serait invraisemblable de perdre tout le savoir-faire des travailleurs en pleine période d’expansion.

La NDA va cependant continuer à travailler sur le démantèlement des anciennes centrales nucléaires du Royaume-Uni et sur le retraitement du combustible épuisé.

bbc.co.uk

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