Alamar (2009)

L’écologie doit-elle forcément ne se voir qu’à travers les grandes causes et les grands combats ? La réponse est non, Alamar en est la preuve. Ici, pas de grands combats, mais un film intimiste sur un voyage d’un père et de son fils vers l’une des plus grandes barrières de corail du monde.

Par GVadmin Publié le 31 août 2011 à 6 h 22

L’écologie doit-elle forcément s’orienter vers de grands sujets comme la pollution ou la défense de l’environnement, et ne se voir qu’à travers les grandes causes et les grands combats ? La réponse est non, et Alamar en est la preuve. Ici, pas de grands combats ni de grandes causes, mais un film intimiste sur un voyage d’un père et de son fils vers l’une des plus grandes barrières de corail du monde. En route vers un long voyage, seul et loin de tout, rien qu’entre un père, un fils et une mer.

Synopsis : Natan, un jeune garçon, retrouve son père au Mexique pendant ses vacances. Ensemble, ils partent à bord d’un voilier en pleine mer, en direction de la grande barrière de corail de Banco Chincorro, l’une des plus grandes du monde.

Un film intimiste, entre le père, le fils et la mer(e) universelle. © Epicentre film

Contexte : Est-ce un film ou un documentaire ? On peut se le demander devant le dépouillement des décors et de l’action. Le réalisateur lui-même réalise (en plus de la production, de l’écriture et du montage) sa première œuvre de fiction, après son documentaire sur un toréador dans Toro Negro (2005). Cette fois, pas de grands discours ou de prêche de documentaires engagés, pas de futur apocalyptique ou de solution miracle comme dans les films de science-fiction, seulement la mer et une barrière de corail gigantesque, la deuxième plus grande du monde après celle de l’Australie, classée réserve naturelle par l’UNESCO depuis 1996. Le film ressemble donc à une exploration, surtout avec un tournage bien particulier : beaucoup d’improvisation et des acteurs non-professionnels. La réalité est souvent proche de la fiction. Et finalement, on peut se demander si cette solitude et ce dépouillement ne sont pas mieux pour apprécier un milieu naturel si riche et si varié. Cette fois l’écologie n’est pas vraiment vue comme un engagement citoyen dans le monde mais comme un retrait ascétique, loin des hommes. Une posture originale et peut-être plus simple, quand on voit la complexité du monde et de ses enjeux.

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