Quand la forêt avance, la faim recule…

En mélangeant forêts, cultures et élevage, les techniques d’agroforesterie ont fait baisser la pauvreté et la malnutrition en zone rurale. Ces systèmes agricoles sont aussi plus résistants aux phénomènes climatiques extrêmes.

Par GVadmin Modifié le 10 avril 2012 à 9 h 27
Cabosses de cacaoyer. © Tagishsimon

En mélangeant forêts, cultures et élevage, les techniques d’agroforesterie ont fait baisser la pauvreté et la malnutrition en zone rurale. Ces systèmes agricoles sont aussi plus résistants aux phénomènes climatiques extrêmes provoqués par le réchauffement climatique.

Les nouvelles techniques d'agroforesterie mises en place depuis six ans dans la région de Huité commencent à porter leurs fruits. Elles ont significativement amélioré la sécurité alimentaire, faisant passer l'indice de malnutrition aiguë de 5,8% à 1% entre 2009 et 2010.

À travers une initiative baptisée PESA (Programme spécial de sécurité alimentaire), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) encourage les paysans à conserver la couverture forestière naturelle ou à replanter des arbres et des arbustes. Cela afin de développer des systèmes de production mixtes capables de résister aux effets du changement climatique. José Graziano da Silva, représentant local de la FAO, explique :

Ces systèmes sont un ensemble de techniques de gestion des sols, de l'eau, des nutriments et de culture agricole et forestière qui permettent de réduire les risques et la vulnérabilité pour les familles rurales, en garantissant la production durable de céréales de base, grâce à une utilisation plus efficace du peu de ressources disponibles.

Au cours de la sécheresse de 2009, les 400 familles de Huité ayant adopté les techniques de l’agroforesterie ont connu des pertes de récoltes inférieures de 40% à 50% à celles subies par leurs voisins pratiquant l'agriculture conventionnelle.

Intérêts collatéraux

En protégeant les sols et en améliorant leur capacité à emmagasiner l'eau, les arbres limitent les risques de baisse de la production en cas de pluie excessive ou de chaleur extrême, tout en augmentant la disponibilité en eau des micro-bassins.

Mario Chamalé, coordinateur du PESA au Guatemala, signale que la consommation hebdomadaire de fruits et légumes a augmenté de 17% au sein des familles concernées et que les maladies respiratoires et la diarrhée infantile ont reculé de 70% grâce au programme de sécurité alimentaire.

Ces bons résultats ont suscité l'engouement de toute la communauté pour l’agroforesterie. Le maire de Huité compte planter 250 000 cacaoyers au cours de l'année pour répondre à la demande de la population rurale.

prensa-latina.cu

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