Le pays qui roule au gaz et fait des économies

Avec 1,4 millions de véhicules bénéficiant de la double carburation essence/gaz naturel, l’Argentine montre l’exemple en matière de voitures propres. Chaque année, plus de 100 000 automobilistes à font convertir leurs véhicules grâce à une technologie nationale bon marché.

Par GVadmin Modifié le 6 avril 2012 à 10 h 36
Station-essence argentine. © Alex E. Proimos (Flickr.com)

Avec 1,4 millions de véhicules bénéficiant de la double carburation essence/gaz naturel, l'Argentine montre l'exemple en matière de voitures propres. Face à la flambée des prix à la pompe, ils sont plus de 100 000 automobilistes à sauter le pas chaque année et à faire convertir leurs véhicules grâce à une technologie nationale bon marché.

Rouler au gaz naturel comprimé (GNC), rien de plus facile en Argentine ! Avec un coût au kilomètre divisé par trois par rapport à l'essence et des bénéfices environnementaux importants, cette technologie séduit un nombre croissant de conducteurs. Ceux-ci peuvent compter sur près de 2000 points de vente partout à travers le pays.

Bien sûr, il y a quelques inconvénients. Comme l'autonomie réduite qui oblige à des visites répétées à la pompe, et le volume occupé dans le coffre par le réservoir de gaz. Mais l'ampleur des économies réalisées fait vite oublier ces petits désagréments. D'autant que le prix de conversion du véhicule reste très abordable...

Les constructeurs s'adaptent

Celui-ci varie en effet entre 3500 pesos [600 €] et 6000 pesos [1000 €], selon que le moteur soit équipé d'un carburateur conventionnel ou d'un système d'injection. La transformation est effectuée avec des composants conçus et fabriqués en Argentine, où cette technologie est utilisée depuis 1984. Fausto Maranca, président de la Chambre argentine du GNC (CAGNC), estime que l'investissement est généralement récupéré en moins d'un an.

Face au regain d'intérêt des consommateurs pour le gaz naturel, l'industrie automobile nationale commence même à équiper ses véhicules directement en usine. Fiat propose déjà quatre modèles grand public roulant au GNC, et d'autres constructeurs comme Renault et Peugeot-Citroën pourraient bientôt lui emboîter le pas.

Ni soufre ni plomb

Alors que les prix du gasoil et de l'essence ne cessent de grimper, et que les stations-service connaissent des problèmes d'approvisionnement répétés, les Argentins se tournent massivement vers le gaz naturel. Selon les chiffres de la CAGNC, le nombre de conversions a augmenté de 20% en 2011 par rapport à l'année précédente, et l'on dénombre aujourd'hui 1 461 000 véhicules équipés de cette technologie dans le pays.

Au niveau environnemental, le principal avantage du gaz par rapport aux carburants conventionnels réside dans l'absence de particules solides produites lors de sa combustion. Le gaz naturel ne contient ni soufre ni plomb et permet de réduire par quatre les émissions de monoxyde de carbone (CO). Brûlé dans de bonnes conditions, le GNC n'émet pas de fumée ; il ne produit que du CO2 et de l'eau.

lanacion.com.ar

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