Devenir fermier pour l’avenir du pays?

Un instituteur retraité a décidé de continuer à enseigner, mais pas derrière un bureau : il veut aider les jeunes des îles Fidji à se préparer pour un meilleur futur voire pour leur survie.

Par GVadmin Modifié le 10 avril 2012 à 10 h 16
Futur fermier fidjien? © nigelpepper (Flickr.com)

Un instituteur retraité a décidé de continuer à enseigner, mais pas derrière un bureau. Il veut aider les jeunes des îles Fidji à se préparer pour un meilleur futur voire pour leur survie.

Sakaraia Navunisinu.
Sakaraia Navunisinu et sa plantation d'ignames. © Ministry of Primary industries (Fidji)

Après 34 ans passés à inciter les enfants à accepter de nouvelles idées, Sakaraia Navusinisinu compte bien continuer à instruire les jeunes de son île. Cette fois-ci, il veut profiter de l’ouverture d’esprit caractéristique des enfants pour leur apprendre la valeur de leurs terres et de l’agriculture.

Les îles Yasawa, où se trouve le village de Sakaraia, connaissent d’importantes variations climatiques. Et dans les conditions climatiques critiques actuelles, il est vital que les enfants sachent quels types de cultures  s’adapteront suffisamment bien pour assurer la sécurité alimentaire des villages.

Pour le moment, le village de Sakaraia compte 150 habitants qui dépendent tous du tourisme. Les hôtels envoient assez de clients pour vivre de la vente de paniers ou de bijoux, mais les bateaux desservant l’île sont de plus en plus chers et de moins en moins nombreux, rendant difficile l’accès aux villes principales. Il n’y a donc pas le choix, il faut vraiment penser à organiser une meilleure autonomie pour les villages.

Du tourisme aux traditions

Sakaraia a ainsi aidé à développer des cultures de racines traditionnelles, de fruits et de légumes, qu’il visite chaque jour pour en vérifier la bonne évolution. Son initiative a été récemment saluée par le ministre des Industries primaires, qui préconise une meilleure implication de la jeunesse dans le futur des familles.

Beaucoup de jeunes quittent les villages, attirés par la possibilité d’une vie plus confortable dans les villes. Mais en conseillant correctement ceux qui restent au village, tout est encore possible. Être fermier n’est pas le rêve de tous, mais conditionne la survie de communautés entières.

D'autant plus que Fidji est déjà victime du réchauffement climatique. Ce mois-ci, un deuxième village a dû être relocalisé à cause de l’avancée de la mer sur les terres.

fijitimes.com

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