Un potager dans l’aéroport international O’Hare de Chicago

Après la folie des toits verts, c’est au tour de l’aéroport international O’Hare de Chicago d’entrer dans le cercle des nouveaux jardins de demain. En effet, il vient tout juste d’inaugurer son premier potager de légumes situé au cœur de son terminal 3. Petite balade au milieu d’un jardin plus qu’urbain…

Comment produire et manger local dans un aéroport

Le jardin urbain de l’aéroport O’Hare de Chicago, situé au niveau mezzanine du terminal 3, est un petit espace de paix et de tranquillité où l’on cultive des herbes et légumes locaux pour le plus grand plaisir des clients des restaurants de l’aéroport qui consomment ainsi des produits frais. Le jardin comprend : bettes, basilic, basilic pourpre, coriandre, aneth, persil, ciboulette, laitue, poivrons, fleurs comestibles, thym, origan, haricots verts...

Pour les produire, l’équipe en place a recours à la culture aéroponique (qui gagne de plus en plus en popularité à travers le monde), laquelle permet la croissance de plantes hors sol. En effet, elles sont cultivées et nourries uniquement grâce à la vaporisation d’eau et de nutriments minéraux. Produire et acheter local est devenu l’un des enjeux majeurs de notre société, comme le déclare Elie Maalouf, PDG sur le départ de HMSHost (entreprise de services de restauration aéroportuaire) :

C'est un excellent exemple qui montre comment HMSHost [partenaire du programme] se penche sur des méthodes novatrices de développement durable, avec un effort pour mieux les intégrer à d'autres pratiques environnementales de nos activités.

Des légumes de qualité à table

Depuis son inauguration à la mi septembre de cette année, les visiteurs sont nombreux à venir voir ce jardin insolite. Eve Rodriguez, responsable des relations publiques de l'aéroport, s'en réjouit :

Jusqu'ici, le jardin urbain O'Hare a connu un flux constant de visiteurs et les commentaires que nous avons reçu ont été très positifs. Nous sommes fiers d'offrir une véritable "ferme sur les tables" de nos passagers en transit, qui profitent de produits cultivés localement, en fait, juste dans le même bâtiment !

Depuis 2003, l’aéroport fait des efforts considérables dans le domaine du développement durable : toits végétaux, recyclage, réduction de la consommation d’énergie et d’eau, certification LEED de ses bâtiments... Manger local, sain et à un coût raisonnable semble être le nouveau défi des entreprises. Une manière à la fois de se reconnecter avec la terre, de réduire son empreinte carbone et d’offrir de fraîches expériences à sa clientèle.

Christine Lacaze