Une ferme… dans un sac à dos !

Il existe un sac à dos en toile d’une quarantaine de kilos qui rassemble tout ce dont un paysan africain a besoin pour développer des récoltes productives et saines. L’entreprise africaine BPF le distribue aux petits fermiers du Kenya et du Soudan.

Par GVadmin Modifié le 9 août 2012 à 15 h 04
© Backpack Farm

Il existe un sac à dos en toile d’une quarantaine de kilos qui rassemble tout ce dont un paysan africain a besoin pour développer des récoltes productives et saines. L’entreprise africaine BPF le distribue aux petits fermiers du Kenya et du Soudan.

Un paradoxe qui coûte des vies

Les terres africaines ont le potentiel de nourrir les Africains, mais aussi le monde. Cependant, plus de 20 millions de personnes dans la Corne de l’Afrique dépendent de l’aide internationale pour survivre. Lors de la Conférence mondiale sur la faim en 2010, Kofi Annan (ex-secrétaire général de l’ONU), a offert une solution à ce paradoxe :

Le meilleur moyen de réduire la pauvreté est d’améliorer la productivité, la profitabilité, et la durabilité des petites fermes, et d’utiliser l’agriculture pour le développement.

Rachel Zedeck, de la compagnie africaine Backpack Farm Agriculture Program (BPF) approuve cet avis. Elle a donc créé un produit un peu spécial : un sac à dos qui permet aux petits fermiers africains d’améliorer leur récolte.

Retour sur la genèse du projet

Rachel voulait agir et aider. Elle a d’abord fondé un projet qui visait à bâtir des fermes communautaires au Sud Soudan pour aider les déplacés et les réfugiés à se réinstaller.

Puis elle a demandé à une équipe d’experts africains d’assembler des graines performantes et résistantes, des produits d’évaluation des sols, des pesticides non nocifs, le tout complété par un système d’irrigation très précis, goutte à goutte. L’ensemble a été placé dans un sac à dos en toile, destiné aux petits paysans africains. Avec le sac à dos, ils ont aussi reçu des formations à l'usage du matériel, à l’agronomie et des conseils de vente.

Un tel lot devrait couter 5000 dollars [3600 euros]. Mais en éliminant le besoin d’engrais traditionnels et en récoltant l’eau de pluie, il est vendu moins de 300 dollars [216 euros]. Comme BPF est une entreprise commerciale, elle ne bénéficie d’aucune subvention pour se développer et atteindre plus de paysans. Mais leur but reste de faire pousser plus de nourriture en Afrique, pour les Africains. Ils aimeraient aussi implanter des centaines de coopératives.

Une solution durable?

Le “Backpack Farm” (une ferme dans un sac à dos) est un modèle réaliste de production de nourriture qui offre la sécurité alimentaire pour les fermiers, mais aussi pour les populations, à long terme. Pour BPF, il est hors de question d’œuvrer dans un programme qui goberait deux ans de financements pour n’offrir, à la fin, que peu d’impact durable.

Rachel pense que le monde de l’entreprise doit créer des projets durables en Afrique rurale, surtout pour les populations les plus affectées par la pauvreté et les conflits. La créatrice de BPF affirme :

Si notre sac à dos atteint 300 000 fermiers africains, sur les 100 millions qui existent, le problème de la faim sur le continent pourrait être réglé.

Aucun commentaire à «Une ferme… dans un sac à dos !»

Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.