25% de la pollution au mercure, un triste record du monde

Alors qu’un sommet mondial sur le problème se prépare, des chercheurs chinois ont admis que la pollution au mercure était grave dans leur pays. En cause, une industrie qui utilise encore le métal là où des alternatives existent, et un manque d’investissement dans les installations de récupération.

Par GVadmin Modifié le 3 août 2012 à 11 h 55
Pollution au mercure.

Alors qu’un sommet mondial sur le problème se prépare, des chercheurs chinois ont admis que la pollution au mercure était grave dans leur pays. En cause, une industrie qui utilise encore le métal là où des alternatives existent, et un manque d’investissement dans les installations de récupération.

Le 30 octobre se déroulait à Nairobi une série de négociations pour un traité international sur la pollution au mercure. Parmi les représentants de 130 pays réunis dans la capitale du Kenya, beaucoup de regards se sont sans doute tournés vers les délégués chinois. En effet, juste avant cet événement, Feng Xinbin, expert en géochimie à l’Académie des sciences sociales, a jeté un pavé dans la mare : la Chine serait responsable de 500 à 600 tonnes de pollution au mercure, sur les 2000 tonnes rejetées chaque année dans le monde. Soit plus d’un quart du total.

Un danger supplémentaire pour la santé des Chinois. Le mercure rentre en effet dans la chaîne alimentaire, notamment en dernière instance dans la chair des grands poissons tels que le thon. L’absorption de ce métal peut être fatale aux enfants en bas âge, et créer entre autre des problèmes rénaux graves chez les adultes. Le problème est supranational par nature puisque la pollution ne connaît pas de frontières.

Une production intensive et obsolète

La raison de la pollution chinoise est simple : en étant à l’origine de 30% de la demande mondiale, la Chine assure 60% de la production du métal. C’est la production de PVC qui est la plus consommatrice de mercure dans le pays, alors qu’ailleurs des procédés plus avancés permettent de se passer du mercure pour un résultat identique, en le remplaçant par des produits du pétrole.

Mais les changements sont coûteux et les industriels chinois tardent à s’adapter. Si aucune réglementation ne les contraint à réaliser ces changements de méthodes de production, de plus en plus d’ONG s’inquiètent du problème et commencent à mettre la pression sur les industriels. Reste à savoir si ces pressions auront un effet quelconque sur ceux qui sont à la source du problème.

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