Une intervention brésilienne aurait sauvé l’accord climatique

Le négociateur brésilien a suggéré un compromis salvateur lors de l’impasse engendrée par un terme bien précis du document final de l’accord climatique survenu à Durban ce samedi 10 décembre 2011.

Par GVadmin Modifié le 25 juillet 2012 à 16 h 05
Luiz Alberto Figueiredo, négociateur brésilien. © Olivier Morin (AFP)

Le négociateur brésilien Luiz Alberto Figueiredo aurait suggéré un compromis salvateur lors de l’impasse engendrée par un terme bien précis du document final de l’accord climatique survenu à Durban ce samedi 10 décembre 2011.

Chris Huhne.
Chris Huhne. © Reuters

Il était plus  d’une heure du matin quand le négociateur en chef du Brésil, Luiz Alberto Figueiredo, s’est entretenu avec le ministre britannique de l’Énergie et du Climat, Chris Huhne. Ce dernier, ex-journaliste et actuel député libéral-démocrate, et M. Figueiredo, ex-communiste et actuel diplomate, se jetaient alors des accusations polies et mutuelles pour savoir qui mettait en danger le travail effectué depuis plus de deux semaines à Durban.

Au cœur de la discorde, la version finale du texte à adopter, et plus précisément, la description de sa portée légale. Pour la première fois dans l’histoire des négociations sur le climat, des pays émergents étaient prêts à s’engager légalement sur des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En séance plénière,  M. Huhne se plaignait de la dernière version contenant l’expression "résultat légal", demandée par l’Inde, au lieu de "instrument légal" dans les versions précédentes.

A deux doigts du naufrage

Les négociateurs européens, devant l’entêtement du ministre britannique, menaçaient de quitter le navire. Luiz Alberto Figueiredo, qui durant les deux semaines de la COP17 joua souvent le rôle d’intermédiaire entre ceux qu’on appelle les BASIC (Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine) et les États-Unis et l’UE, tentait quant à lui de défendre la modification. Après l'accord, le négociateur brésilien affirmait :

J’essayais de faire comprendre à tous qu’à cause d’un terme on peut laisser passer un moment historique.

Il proposa alors une expression intermédiaire entre "résultat légal" et "instrument légal", soit "instrument ayant force légale". Pour la commissaire européenne, Connie Hedegaard, ce fut le moment définitif de ces deux longues semaines de négociations :

Je pense que si nous n’avions pas trouvé cette solution avec l’Inde à ce moment-là, nous serions encore dans cette salle à cette heure-ci.

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