Un outil de contrôle de l’océan Atlantique

Les changements des paramètres de circulation de l’océan Atlantique Sud affectent le climat global. Avec l’objectif de comprendre ces phénomènes, un groupe international de scientifiques installera une série d’instruments de surveillance le long d’une ligne qui va de l’Amérique du Sud à l’Afrique.

Par GVadmin Modifié le 24 juillet 2012 à 16 h 20
Atlantique Sud.

Les changements des paramètres de circulation de l’océan Atlantique Sud affectent le climat global. Avec l’objectif de comprendre ces phénomènes, un groupe international de scientifiques installera une série d’instruments de surveillance le long d’une ligne qui va de l’Amérique du Sud à l’Afrique.

Cette mission, qui intègrera le projet international "Circulation de l’Atlantique Sud Méridionale" (SAMOC), aura une importante participation brésilienne : toute la partie occidentale de l’instrumentation sera installée et opérée par les chercheurs d’un projet thématique coordonné par le professeur Edmo Campos, de l’Institut océanographique de l’université de São Paulo (USP).

Le projet thématique a été approuvé au début du mois de décembre dans le cadre de l’accord de coopération FAPESP-Facepe-ANR, les 2 premières étant des agences brésiliennes, et l’ANR, Agence Nationale de Recherches, française. M. Campos affirme :

Ces paramètres de circulation sont, en dernière instance, le mécanisme qui contrôle le climat de la planète. L’objectif de ce groupe international est de surveiller l’ Atlantique Sud pour comprendre comment il se comporte aujourd’hui et, éventuellement, comment il se comportera à l’avenir avec les changements qui sont identifiés.

Uniformisation de la surveillance

Diverses régions de l’océan Atlantique sont déjà contrôlées par le projet SAMOC et par différentes institutions américaines, brésiliennes et européennes. Les initiatives sont encore assez éparses mais vont bientôt devenir un système de surveillance océanique permanent et uniformisé. Le professeur de l'Institut océanographique déclare :

Jusqu’à maintenant le Brésil se contentait d’un rôle de soutien. Mais, avec ce nouveau projet, nous pourrons apporter une contribution significative à la création du système de surveillance.

Lorsqu’on observe les caractéristiques physiques de la circulation océanique, on s’aperçoit que les activités les plus intenses se produisent près des continents. C’est pourquoi il est important de distribuer les instruments le long de la ligne qui va d’un continent à l’autre. Edmo Campos explique :

Le critère de circulation de l’océan Atlantique fonctionne comme un mécanisme qui distribue de la chaleur à divers endroits de la planète. Si il y a un changement de ce critère, il engendre une réponse sur le climat et sur l’atmosphère.

Cadix.
Tour de garde sur l'Atlantique à Cadix, en Espagne. © mcohen.chromiste (Flickr.com)

Quantité de chaleur transportée

Concrètement, les instruments, notamment des capteurs de température et de salinité, seront fixés au fond de la mer, de l’Amérique du Sud à l’Afrique du Sud, le long d’une ligne qui passe à 34,5 degrés de latitude sud. L’équipe brésilienne s’occupera de toute la partie Ouest du réseau de surveillance. L’équipe française occupera la partie Est et les Américains la partie centrale. M. Campos ajoute :

Certains instruments vont mesurer le transport, c’est-à-dire la vitesse intégrée des eaux sur une section déterminée. L’objectif est d’évaluer la quantité de fluide transporté et la chaleur qu’il emmène avec lui.

Le climat global est fortement influencé par la quantité de chaleur que l’Atlantique Sud transporte vers l’Atlantique Nord. “C’est pour cela que nous devons mesurer la vitesse, la température, la salinité et une série de paramètres qui nous permettront de comprendre comment la dynamique de la circulation est altérée”, affirme-t-il.

Les équipements ne feront cependant pas de transmission en temps réel. Régulièrement, un navire devra aller jusqu’à eux pour récupérer les données en utilisant un sonar, en plus de réaliser la maintenance. Les équipements possèdent des modems acoustiques et les données seront collectées quand le navire passera au-dessus d’eux. Tous les deux ans, en moyenne, il faudra récupérer les instruments pour changer leurs batteries.

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