Le code de communication des criquets ravageurs finalement percé!

L’Afrique est périodiquement dévastée par des invasions de criquets qui dévorent tout sur leur passage. Des scientifiques pensent avoir découvert un code …

Par GVadmin Modifié le 23 juillet 2012 à 17 h 54

L'Afrique est périodiquement dévastée par des invasions de criquets qui dévorent tout sur leur passage. Des scientifiques pensent avoir découvert un code qui leur permettrait de savoir quand une invasion se prépare. La récolte de milliers de paysans pourrait être sauvée.

Le criquet nomade révèle son code couleur (photo Cirad)

L’étude du criquet nomade (ou criquet rouge) Nomadacris septemfasciata, une espèce particulièrement destructrice, va peut-être aider à mieux lutter contre ses dégâts. Des chercheurs, à Madagascar, pensent avoir trouvé des signes avant-coureurs indiquant le moment où les insectes se préparent à une invasion.

Un code couleur élaboré

On sait déjà que le criquet nomade change de couleur quand il forme des essaims. Les scientifiques du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) annoncent qu’ils ont désormais identifié des indices qui annonceraient une velléité de regroupement.

Les chercheurs ont passé en revue plus de 1.000 criquets nomades dans le sud-ouest de Madagascar. Ils ont trouvé qu’une petite tâche noire se forme sur le fémur au premier signe de rassemblement. Les criquets sont déjà au moins 10 par mètre carré. Quand ce nombre atteint 30 insectes par m2, la tête devient orange-rouge et le haut du corps jaunit. A 100 par m2, le corps entier vire au orange brillant, le thorax est jaune vif et les taches noires sont plus nettes.

Une découverte essentielle

Michel Lecoq, un chercheur au CIRAD qui signe le rapport de l’étude publiée dans Psyche, déclare :

Cette étude pourrait permettre au Centre de lutte contre les invasions (CNA) de déterminer la prochaine invasion des criquets et de comprendre son sérieux .

Les invasions de criquets restent un problème dans tout l’ouest de Madagascar, en dépit d’années d’intervention sur place. Le chercheur pense que la collecte d’informations sur les changements de couleur et la densité des criquets, ainsi que les données sur les précipitations et l’état de la végétation est essentielle pour empêcher les nuées de criquets sur l’île et ailleurs. Pour Michel Lecoq,

Jusqu’à présent, les approches de surveillance et de prévention étaient peu efficaces.

De nouvelles stratégies de contrôle des nuées de criquets pourraient être utiles à Madagascar, mais aussi en Afrique Centrale et Australe, où les criquets nomades font encore des ravages.

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