Les pétards du nouvel an font exploser les niveaux de pollution

Alors que la qualité de l’air à Pékin est le sujet de tous les commentaires depuis quelques mois, les niveaux de pollution ont été suivis pendant la soirée de la fête du printemps. Résultat, les tests PM2.5 et PM10 étaient 50 à 60 fois plus élevés en soirée qu’en début d’après midi. Seule explication, les pétards et feux d’artifice qui n’ont pas arrêté de 21 heures à 1 heure.

Par GVadmin Modifié le 19 juillet 2012 à 17 h 28

Alors que la qualité de l’air à Pékin est le sujet de tous les commentaires depuis quelques mois, les niveaux de pollution ont été suivis pendant la soirée de la fête du printemps. Résultat, les tests PM2.5 et PM10 étaient 50 à 60 fois plus élevés en soirée qu’en début d’après midi. Seule explication, les pétards et feux d’artifice qui n’ont pas arrêté de 21 heures à 1 heure.

Feux d'artifice et pétards ont fortement augmenté la pollution de l'air à Pékin lors du nouvel an chinois. ©Thomas Lok (Flickr)

C’est la tradition: à chaque fête du printemps, les chinois font résonner les pétards dans tous les recoins imaginables, pour ‘effrayer les démons malfaisants’. Les modernes ont ajouté au bruit la couleur et le ciel chinois s’est illuminé pendant quelques heures des feux d’artifice lancés dans le pays entier.

Ceux qui ont le plus souffert de ces réjouissances ne sont sans doute pas ces supposés spectres, mais bien les citadins aux poumons fragiles. Car si la lecture des niveaux de pollution à Pékin donne une idée de ce qui se passe dans toutes les villes chinoises à ce moment de l’année, alors les citadins - qui sont depuis peu la catégorie de population la plus nombreuse en Chine - ont du souci à se faire. Dans deux stations de mesure de la concentration de particules en suspension dans l’air de Pékin, le constat est le même: à 23 heures, la concentration de PM10 s’élevait à 300 mg/m3, un niveau 60 fois supérieur à celui mesuré le même jour à 10 heures du matin.

PM10 et PM2.5 multipliés par 50 en quelques heures

La pollution dans les grandes villes chinoises, si elle n’est pas nouvelle, fait depuis quelques mois la une des journaux. Une agitation médiatique déclenchée notamment par Pan Shiyi, le milliardaire de l’immobilier qui a médiatisé le gouffre entre les niveaux de pollution officiels à Pékin et ceux mesurés par l’ambassade des Etats-Unis. Depuis, les villes chinoises se sont mises à publier l’indicateur PM2.5. Et au niveau de ces particules allant jusqu’à un diamètre de 2,5 micromètres, le résultat des pétarades du nouvel an est le même que pour PM10: niveau en soirée supérieur de 50 fois à ce qu’il était dans la matinée.

Reste à savoir comment limiter cette source de pollution, à laquelle va s’ajouter celle due au grand bal des déplacements en voiture pour aller distribuer les étrennes à la famille et aux amis.

Heureusement pour l’air chinois que les usines s'arrêtent de tourner pendant une grosse semaine autour du nouvel an…

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