La population urbaine dépasse celle des campagnes

Une série de statistiques macro économiques sur l’année 2011 a été publiée début janvier. Pour la première fois de son histoire, la Chine devient majoritairement urbaine …

Par GVadmin Modifié le 24 juin 2013 à 17 h 31

Une série de statistiques macro économiques sur l’année 2011 a été publiée début janvier. Vieillissement accentué et baisse de la population en âge de travailler sont confirmés. Pour la première fois de son histoire, la Chine devient majoritairement urbaine. Avec les défis pour l’environnement et la société que cela implique.

Le bureau national des statistiques publie chaque début d’année une batterie de données sur l’année précédente. Les indicateurs macro économiques sont suivis par les agents économiques et l’administration comme une base de travail pour l’année en cours. Ce que la presse retient essentiellement, c’est une série de statistiques sur la population. Elle montre que la Chine est passée au statut de pays majoritairement urbain.

691 millions de citadins

La population urbaine a augmenté de 21 millions de personnes en 2011, passant à 691 millions d’habitants. Pendant ce temps, la population rurale baissait de 14,6 millions pour passer à 657 millions. Fin 2011, 51,27%  de la population vit en ville, en progrès de 1,32% par rapport à fin 2010. Pour la première fois dans l’histoire chinoise, plus de la moitié des Chinois sont des citadins. Un cap symbolique qui confirme une tendance déjà établie.

Conséquence, la folie des constructions pour loger les nouveaux arrivants dans les villes ne devrait pas s’arrêter. Cet investissement massif dans l’immobilier est certes un des moteurs de la croissance chinoise depuis bien des années déjà, mais il met la pression sur l’environnement avec sa boulimie pour le ciment, l’acier et autres matériaux de construction. La pression est aussi forte pour améliorer les rendements agricoles. Alors que la main d’œuvre agricole baisse continuellement et que la terre doit nourrir toujours plus de citadins qui se consacrent à d’autres occupations.

Des enfants sacrifiés

L’urbanisation a aussi un coût social. Les travailleurs migrants, qui forment le gros des nouveaux citadins, émigrent souvent en couple. Leurs enfants restent dans des campagnes désertées, à la charge des grands parents ou laissés à eux-mêmes. Ce drame des enfants grandissant dans la solitude et ayant l’impression de n’être pas aimés, émeut les chinois à chaque fois qu’un documentaire s'empare du sujet. Les sociologues s’interrogent sur le type de citoyens qui pourra bien naître de cette génération, dont l’enfance est sacrifiée sur l’autel du progrès économique.

Autres statistiques concernant la population chinoise, la confirmation de la baisse de la population active et le vieillissement général font craindre que le pays devienne ‘vieux avant d’être riche’. Les 185 millions d’habitants de plus de 60 ans constituent désormais 13,7% de la population totale, en progression de 0,47%. La proportion de personnes de plus de 65 ans passe à 9,1%, plus 0,25%. La population de 15 à 64 ans (un peu plus d’un milliard) constitue 64,4% de la population, en baisse de 0,1%.

L'évolution de la population est maîtrisée, avec une progression de 6,44 millions à 1,347 milliards d’habitants. Le taux de natalité atteint 11,93‰ et le taux de mortalité 7,14‰. Un succès atteint au prix d’une politique de l’enfant unique parfois dure envers la population.

Mais son caractère indispensable paraît évident à tous ceux qui ont déjà vu une queue pour acheter un billet de train les semaines qui précèdent la fête du printemps!

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