Le “Grenier du monde” menacé par la sécheresse

Le phénomène climatique la Niña provoque une vague de sécheresse intense à l’échelle de tout le continent. Les pertes se chiffrent en milliards de dollars …

Par GVadmin Modifié le 19 juillet 2012 à 14 h 51

Le phénomène climatique la Niña provoque une vague de sécheresse intense à l’échelle de tout le continent. Les pertes se chiffrent en milliards de dollars et risquent de déstabiliser les économies des principaux producteurs de céréales de la planète.

Les cultures de soja sont particulièrement affectées par la sécheresse qui touche l'Amérique latine. ©Demond Handy (Flickr)

Pour plusieurs pays sud-américains, le manque de précipitations des derniers mois se traduit par une baisse sévère des productions agricoles. Les cultures alimentaires et l’élevage sont touchés. Dans certains cas, les rendements sont divisés par deux.

L’activation de plans d’urgence devrait permettre de venir en aide aux agriculteurs les plus touchés et de sauver ce qui peut l’être. Mais l’impact économique de la sécheresse s'annonce d'ores et déjà considérable.

Un impact sur l'économie des pays

Au Paraguay, quatrième producteur mondial de soja, les analystes financiers estiment que l’augmentation du PIB ne dépassera pas 2%. Loin des 3,7% prévus par la Banque centrale il y a peu de temps encore. Dans certaines régions, près de 40 % des récoltes sont perdues, tandis que les éleveurs sont frappés par une sévère épidémie de fièvre aphteuse.

Même pessimisme en Argentine et au Brésil, où la production alimentaire traverse une crise sans précédent. Martin Fragio, président de l’association Maizar d’Argentine est désespéré:

La situation est catastrophique, les pertes sont énormes.

La pire sécheresse depuis 50 ans

Cette sécheresse pourrait être la pire depuis près d’un demi-siècle. Pour les spécialistes, elle entraînera des pertes chiffrées à 10,3 milliards de dollars, soit 2,3% du PIB.

Au Brésil, dans les états méridionaux de Rio Grande do Sul, Santa Catarina et Paraná, où le soja représente l’essentiel des cultures, des températures anormalement élevées ont détruit jusqu’à 25% des récoltes. L’État a débloqué des fonds d’urgences pour venir en aide aux agriculteurs endettés.

Les experts attribuent le manque de pluie à la survenue de la Niña, un phénomène climatique cyclique engendré par un refroidissement de l’Océan Pacifique au niveau de la zone équatoriale.

Une amélioration est attendue pour le mois de février, avec une légère augmentation des précipitations prévue.

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