Les biotechnologies pour assurer la sécurité alimentaire

Nourrir un cinquième de la population mondiale avec seulement 9% des terres arables, c’est le défi auquel est confrontée la Chine moderne. Pour le relever, le pouvoir mise sur le progrès technologique.

Par GVadmin Modifié le 19 juillet 2012 à 12 h 35

Nourrir un cinquième de la population mondiale avec seulement 9% des terres arables, c’est le défi auquel est confrontée la Chine moderne. Pour le relever, le pouvoir a confirmé, dans une décision du conseil des affaires de l’État, miser sur le progrès technologique.

Chaque année, le premier document de mesures issues du conseil des affaires de l’État est attendu. Sans suspens quant au domaine concerné. Depuis 9 ans déjà, ce ‘document n°1’ concerne la problématique des campagnes: agriculture, milieux ruraux et agriculteurs. Une façon symbolique pour le pouvoir central de montrer l’importance qu’il attache à ces questions.

Si la Chine produit assez de riz pour assouvir sa consommation, elle manque de maïs. ©eutrophication&hypoxia (Flickr)

En 2012, le ‘document n°1’ est axé sur le moyen d’assurer que la production agricole corresponde à l’augmentation de la demande. Le pouvoir propose d’encourager les progrès technologiques pour

augmenter les rendements, l’efficacité des ressources et la productivité.

Cela passera par des investissements dans les biotechnologies, le développement des semences et l’utilisation rationnelle des terres. Les banques seront encouragées à prêter plus dans les régions rurales. Comme leurs décisions sont directement dictées par le pouvoir, nul doute que cette annonce sera suivie d’effets.

Maitriser l'inflation et assurer l'autosuffisance alimentaire

L’attention portée par l’administration à la production agricole vient de la peur d’une part de se retrouver dépendant de l’étranger en cas d’importations trop importantes, d’autre part d’être pris dans une période d’inflation – sujet qui a longtemps inquiété en 2011. Une inflation essentiellement issue de l’augmentation des prix alimentaires. En juillet dernier, elle a atteint un pic annuel de 6,5%, assez pour réveiller la grogne des classes les plus en difficulté dont le réveil fait trembler Zhongnanhai (le siège du gouvernement).

En ce qui concerne l’autonomie de production, si les objectifs sont globalement tenus, la situation n’est pas uniforme. Si la production de blé et de riz est suffisante, celle de maïs est fortement déficitaire. Notamment à cause de sa consommation en biocarburant. En 2010, la Chine a importé 1,57 millions de tonnes de maïs, quantité certainement supérieure en 2011. Ce qui inquiète le plus, c’est que la production de produits agricoles n’arrive pas à suivre celle de la consommation. En cause, la stagnation voire la diminution des surfaces cultivées.

Dans ce contexte, les progrès technologiques annoncés par le document n°1 de 2012 semblent constituer l’unique solution pour le pays, devenu très récemment majoritairement urbain. Les investisseurs dans les industries de biotechnologie se frottent les mains, leur valeur a fortement augmenté dès la publication de ce document d’orientation.

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