Femme politique en terre machiste

Encore très largement sous-représentées dans les scrutins, les femmes se heurtent à l’inertie des appareils politiques. Une situation qui pourrait bientôt changer, alors qu’un grand parti présentera une femme à la présidentielle de 2012.

Par GVadmin Modifié le 17 juillet 2012 à 16 h 06

Encore très largement sous-représentées dans les scrutins, les femmes se heurtent à l’inertie des appareils politiques. Une situation qui pourrait bientôt changer. Un grand parti présentera une femme à l'élection présidentielle de 2012.

Ancienne candidate à la présidence du Mexique, Rosario Ibarra de Piedra rapporte avoir dû lutter contre les préjugés sexistes. ©Senado de la República de México

Un homme m’a dit: les femmes, c’est comme les carabines, chargées (enceintes) et dans un coin. Cela m’a vraiment indignée.

Rosario Ibarra de Piedra, ex-candidate à la présidence du Mexique, garde un souvenir amer de cette expérience. Une anecdote qui résume bien le mal-être ressenti par les femmes politiques au Mexique, où la parité est bien loin d’être acquise. L’étude nationale des discriminations de l’année 2010 en témoigne.

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Au cours des trois dernières élections présidentielles, seules trois candidates se sont présentées. Le parlement ne compte que 138 femmes pour un total de 500 députés. Et sur les 32 états que compte le pays, un seul est gouverné par une femme.

Pour Patricia Mercado, candidate à la présidence en 2006, le problème ne vient pas des électeurs, mais des organismes politiques:

Je suis convaincue que le principal obstacle se trouve au sein des partis. […] Il s’agit d’une culture très enracinée, avec des inerties très importantes. Les hommes ont toujours été aux commandes à l’intérieur des partis. Ils ont encore beaucoup de mal à considérer les militantes comme leurs égales.

L’ancienne candidate pense néanmoins que les mexicains éprouvent de la sympathie pour les femmes au moment de glisser leur bulletin dans l’urne, en particulier les électeurs déçus par la politique traditionnelle. Les prochaines élections seront l’occasion de vérifier cette théorie. Le Partido Acción Nacional (PAN), au pouvoir actuellement, s’est choisi  Josefina Vásquez Mota comme candidate.

De nombreux analystes estiment qu’il s’agit là d’une décision historique, puisque toutes les prétendantes à la présidence mexicaine étaient jusqu’à présent issues de petits partis.

Pour Francisco Abundis, directeur de l’institut de sondages Parametría une page de l’histoire mexicaine pourrait bientôt se tourner:

C’est la première fois qu’un parti ayant des chances de l’emporter présentera une femme. Cela fait d’elle une candidate redoutable.

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