Des fuites qui n’inquiètent pas beaucoup

BP a commencé à creuser un puits d’exploration en eau profonde à l’ouest des Shetland. Ils ont reçu l’accord du gouvernement britannique malgré les protestations de groupes écologiques.

Par GVadmin Modifié le 6 juillet 2012 à 17 h 08

BP a commencé à creuser un puits d’exploration en eau profonde à l’ouest des Shetland. Le gouvernement britannique a donné son accord malgré les protestations de groupes écologiques.

BP pourrait creuser un puits dans les eaux profondes anglaises © Jo-h (Flickr)

Il s’agira du premier puits en eau profonde creusé par BP au Royaume-Uni après la catastrophe du golfe du Mexique en 2010. Le ministre britannique de l’Énergie et du Changement climatique, Charles Hendry, a annoncé que le gouvernement avait examiné les mesures d’intervention d’urgence de BP. La société pétrolière a confirmé prendre en compte les recommandations des rapports d’investigation de Deepwater Horizon.

Cependant, le Dr Richard Nixon, directeur de la WWF Écosse, s’inquiète:

BP a déjà affirmé qu’une fuite importante de ce puits serait catastrophique pour la pêche, le tourisme et la faune.

La société française Technip, de son côté, a signé un contrat de 500 millions de livres sterling (600 millions €) avec BP pour les opérations de forage. En plus de coordonner le projet depuis son bureau d’Aberdeen, Technip fabriquera 15 pipelines en acier. Cela permettra d'assurer l’exploration jusqu’en 2035. Il s’agit du plus gros contrat conclu par la société française dans les eaux britanniques.

BP et Technip ne semblent pas tant se soucier des enjeux écologiques que représentent les plateformes de forage. Alors même que l’Écosse se bat contre une fuite de gaz sur la plateforme d’Elgin, à 240 kilomètres au large d’Aberdeen, propriété de Total. Après la découverte de la fuite le 25 mars 2012, 238 travailleurs ont dû être évacués et la brèche n’a toujours pas été colmatée.

Chaque jour, 200 000 m3 de gaz, venant d’une formation rocheuse sous la mer, s’échappent par une brèche située en haut du puits. Soit à environ 25 mètres au-dessus du niveau de la mer.

En août 2011, une catastrophe pétrolière au large de l’Écosse avait déjà eu lieu. Rien ne semble encore freiner les ambitions financières des sociétés pétrolières.

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