L’agriculture urbaine pour restaurer le lien social

Les initiatives privées de communautés urbaines pour l’agriculture se multiplient dans la Cité-État. Encouragées par le gouvernement, elles permettent de réduire la dépendance aux importations de produits agricoles et de restaurer la biodiversité: elles recréent du lien social.

Par Cathy Phouphetlinthong Modifié le 7 novembre 2012 à 17 h 39

Les initiatives privées de communautés urbaines pour l’agriculture se multiplient dans la Cité-État. Encouragées par le gouvernement, elles permettent de réduire la dépendance aux importations de produits agricoles et de restaurer la biodiversité: elles recréent du lien social.

Un lien social possible grâce à l'agriculture urbaine. © Chooyutshing (Flickr)

La visite d'un ensemble résidentiel de Moulmein a conquis Khaw Boon Wan, ministre du développement national. Dans ce district situé en plein centre de Singapour, les habitants ont créé le Community in Bloom (CIB), une Communauté en fleurs qui est une initiative d’agriculture urbaine par les résidents.

Ceux-ci étaient très fiers d’annoncer au ministre qu’ils avaient remportés trois distinctions au festival de jardinage de 2010, notamment grâce à l’aide des autorités agroalimentaires et vétérinaires du pays. Khaw s’est empressé, après sa visite, de la relater sur son blog:

On peut vivre comme dans un village en plein Singapour. On peut être agriculteur dans notre pays ultra urbanisé, comme le prouvent les volontaires de l’initiative CIB.

Une restauration du lien social

Une initiative qui n’est pas unique en son genre. Les jardins urbains sur les toits, les balcons ou dans les autres espaces laissés libres, se multiplient à Singapour comme ailleurs en Asie. L’équipe de CIB a étendu ses activités sur les toits de l’hôpital Khoo Teck Puat, appréciées par les patients alités.

Réponse possible à la crise alimentaire qui s’annonce, l’agriculture en ville présente bien d’autres avantages. Celui qui n’était pas le plus attendu, mais dont les membres de CIB se réjouissent le plus, c’est la restauration du lien social permise par ces activités ‘champêtres’.

Se retrouver sur un lopin de terre pour cultiver les fruits et légumes du voisinage: voilà une façon ludique de rencontrer de nouvelles personnes.

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