Le débat autour des OGM s’amplifie

Les OGM ont le vent en poupe en Afrique. Des corporations sont accusées de profiter du flou juridique de certains pays pour les infiltrer, comme le Congo et l’Afrique du Sud. Un quotidien tanzanien part en croisade contre ces OGM et décrit leurs impacts négatifs.

Par Cathy Phouphetlinthong Modifié le 19 avril 2013 à 12 h 29

Les OGM ont le vent en poupe en Afrique. Des corporations sont accusées de profiter du flou juridique de certains pays pour les infiltrer, comme le Congo et l'Afrique du Sud. Un quotidien tanzanien part en croisade contre ces OGM et décrit leurs impacts négatifs.

Les insectes résisteraient mieux aux pesticides. © Son of Groucho (Flickr)

La science avance

Les OGM se reproduisent seuls, d’une manière spontanée et improvisée, à partir de chaque cellule de plante. Des gènes toxiques de soja OGM ont été retrouvés dans l’ADN de bactéries, dans la flore intestinale d'individus ayant mangé ce soja.

Le bacillus thuringiensis (Bt) est un organisme naturel produisant une toxine. Les scientifiques ont implanté ses gènes sur de nombreuses sortes de plantes. Ces manipulations ont été entreprises pour que les plantes produisent leurs propres insecticides. Les cultivateurs pourront réduire l’utilisation de produits chimiques. C’est un noble objectif, car ces derniers ont des impacts négatifs sur les écosystèmes et les humains. La réalité est toute autre.

Des insectes plus forts et plus résistants

Le coton Bt fait partie des “miracles” vendus par des multinationales comme solution remplaçant les pesticides chimiques. La plus grosse des compagnies, Monsanto, est sous le coup d’un procès au Texas: 18 000 acres de coton Bt, appartenant à 25 fermiers, ont été endommagés par le ver de la capsule du cotonnier. Les fermiers ont eu recours aux pesticides chimiques. Ils avaient été assurés que les OGM les protégeraient.

Une longue exposition à des toxines Bt aide les insectes à développer une résistance. Les premières espèces affectées sont deux moustiques, des papillons, des vers et des coléoptères. Ceux-là aiment le tabac, le coton et les pommes de terre, entre autres. Ses « super-insectes » se créent peu à peu. Quand deviendront-ils la norme ?

Les témoignages affluent

Le cas du Texas n’est pas unique. Une étude a été réalisée en Inde, par l’association Navdanya au Vidharbha. L’usage des pesticides a augmenté 13 fois depuis que le coton Bt a été introduit.

Une autre étude a été publiée dans la Revue des études agraires en 2011. Les petits fermiers dépensent davantage pour des pesticides destinés au coton Bt. En Inde, les parasites non ciblés dans les champs de coton Bt ont explosé. En Chine, où le coton Bt est commun, les coléoptères ont été multipliés par 12 depuis 1997.

Une autre étude de 2008 dans le Journal International de Biotechnologie conclut que les bénéfices financiers liés à la plante du coton Bt sont noyés par le prix d’achat de davantage de pesticides.

Pour en savoir plus, allafrica.com

1 commentaire on «Le débat autour des OGM s’amplifie»

  • Il est très regrétable que toutes les informations que vous diffusez sur les OGM soient en fait de la pure désinformation. Les paysans qui ne sont pas bêtes et qui constatent les bienfaits du mais Bt et du coton Bt ne se laisseront pas influencés et cultiveront de plus en plus ces productions qui leur permettent de vivre mieux: plus de revenus et moins de phytosanitaires.C’est pour cela qu’ils sont tous les ans plus nombreux à les cultiver dans le monde.Ex : Les producteurs de coton Bt au Burkina Fasso ne sont prêts à revenir au coton conventionnel.

    Répondre
Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.