Kovchek, un éco-village au sud de Moscou

Tandis que Moscou attire des habitants de tout le pays, certains font le chemin inverse et sortent volontairement des limites de la ville, à la recherche de plus de nature et d’harmonie.

Par Cathy Phouphetlinthong Modifié le 6 juillet 2012 à 12 h 44

Tandis que Moscou attire des habitants de tout le pays, certains font le chemin inverse et sortent volontairement des limites de la ville, à la recherche de plus de nature et d’harmonie.

L'éco-village au sud de Moscou comprend 80 villageois. © Jiggs images (Flickr)

Dans l’éco-village de Kovchek, plus de 80 familles se partagent la terre et vivent dans des maisons en bois de la région, mangent bio, et se chauffent avec du carburant local. La vie ici bat plus lentement qu’en ville.

Natalia Strelnikova, psychologue et habitante de l'éco-village, explique:

Pour moi, emménager ici n’a pas été un choc ou un changement important. Je savais combien cela serait bien pour nos trois enfants, et j’étais contente de sortir de Moscou. En fait, je n’appréciais pas particulièrement ma vie en ville.

Situé dans la région de Kalouga, au sud de Moscou, l’éco-village entretient la région. Fedor Lazoutine, biologiste et co-fondateur du village rapporte:

Nous coupons les arbres malades et les évacuons. Les buissons et les arbustes continuent de pousser, la forêt se régénère. Beaucoup d’arbres s’adaptent mal aux étés de plus en plus chauds. Nous devons en couper de plus en plus pour sauver la forêt.

Les arbres sont là pour bâtir les maisons, les animaux et les jardins pour se nourrir, les abeilles pour faire du miel. La plupart des gens passent cependant un jour ou deux par mois en ville, pour subvenir à leurs besoins.

Des lois vertes pour les villageois

Les habitants du village doivent être attentifs à ce qu’ils construisent. Leurs lois indiquent qu’ils ne peuvent rien imposer d’autre dans le paysage que des maisons ou de la verdure. Ils ont même investi leur argent pour enterrer les câbles électriques et garder intacte l’image de la nature.

La maison locale commune abrite la culture de la communauté, que ce soit des cours de musique ou de langue. Chacun des habitants doit donner quelque chose, enseigner ou offrir ses compétences professionnelles comme il le peut.

Quand Andreï Gabov n’est pas en train de couper du bois pour sa famille ou de profiter du grand air, il donne des cours de balalaïka:

Je voulais que mon fils grandisse dans un village, court dans l’herbe, nage dans une rivière, entouré de la nature. Pour gagner de l’argent, je vais à Moscou, une fois par semaine, pour y jouer, et j’ai tout ce dont j’ai besoin.

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