RSE : Passez à l’action !

Le gouvernement français a légiféré et les entreprises doivent désormais intégrer et rendre publique leur démarche en faveur des hommes et de l’environnement.

Par melanie.mangold Modifié le 18 juillet 2012 à 12 h 06

Responsabilité Sociale et Environnementale, Responsabilité Sociale des Entreprises, Responsabilité Sociétale et Environnementale, il y a de quoi se perdre... Le résultat est pourtant le même, le gouvernement français a légiféré et les entreprises doivent désormais intégrer et rendre publique leur démarche en faveur des hommes et de l'environnement. Formidable levier de fidélisation de ses salariés et facteur différenciant, c'est le moment de passer à l'action !

Ce que dit la loi

Après plus d’un an d’attente, le décret d’application de l’article 225 de la loi Grenelle 2 a été signé le 24 avril 2012. Il vient préciser l’obligation de rapports environnementaux et sociaux des entreprises cotées et non cotées de plus de 500 salariés et avec plus de 100 millions d'euros de CA à partir de 2013. Les informations sociales que doivent traiter les rapports sont : l'emploi, l'organisation du travail, les relations sociales, la santé et la sécurité, la formation et l’égalité de traitement. Les informations environnementales portent sur : la politique générale en matière environnementale, la pollution et la gestion des déchets, l’utilisation durable des ressources, le changement climatique et la protection de la biodiversité.

L'entreprise n'est plus la même aujourd'hui puisqu'elle va donner accès au public à la déclaration de ses engagements sociétaux en faveur du développement durable : à l’impact territorial, économique et social de son activité ; aux relations entretenues avec les personnes ou les organisations intéressées par son activité (associations locales par exemple).

La RSE pour lutter contre le stress et l’absentéisme 

Grâce aux nouvelles technologies, les relations professionnelles deviennent plus faciles et les échanges plus fréquents mais cela pose de nouveaux problèmes. Soucieux de sa réactivité, le salarié est joignable en permanence et décompresse peu,  alors même que dans un souci de mieux travailler – et donc de mieux vivre – il est nécessaire de réorganiser le temps de travail. L’objectif : équilibrer les temps de vie et contribuer au bien-être des salariés en mettant en place des actions concrètes.

No-email, oserez-vous ?

Selon l’ORSE (Observatoire sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises), les Français passent plus de 25% de leur temps sur leur messagerie électronique. L’organisation du temps de travail passe donc par un tri plus rapide des mails. Les solutions ne manquent pourtant pas : règles de filtrage, solutions anti-spam et pourquoi pas une journée « no-email ou BlackFriday© », relayée dans une charte pour « un bon usage de la messagerie électronique dans un cadre professionnel ».

Le télétravail : 45 min de sommeil en plus

Comme son nom l’indique, le travail à distance offre aux salariés l’opportunité de réaliser leurs missions à l’extérieur des locaux de l’entreprise. En France, seulement 12,4% de la population active a un statut de télétravailleur, même si les nombreux bénéfices sont prouvés (cf. encadré). Faut-il pour autant généraliser le télétravail ? Pas si sûr. D’une part, tout le monde ne possède pas les facultés pour travailler à la maison. D’autre part, une culture d'entreprise forte, fondée sur des valeurs partagées, s’impose pour maintenir la motivation de tous.

Un comité d'entreprise éco-responsable

Apporter une vision à des collaborateurs génère naturellement leur attachement aux valeurs communiquées. Les nouvelles générations sont sensibles aux enjeux du développement durable et veulent savoir comment leur entreprise agit concrètement, et comment leurs habitudes vont devoir évoluer. Les représentants du personnel l'ont bien compris et intègrent désormais le développement durable au cœur des offres proposées à leurs collaborateurs : portail e-commerce éco-responsables, conciergerie durable, séjours solidaires, font désormais naturellement partie de la réflexion des comités d'entreprise d'EADS, Symrise, Symantec, Eurocopter...

Au final, si la loi impose désormais aux entreprises de faire la promotion de la RSE auprès de leurs parties prenantes, les indicateurs ne sont pas encore véritablement tous comparables.  Il incombe désormais à chaque société de faire de ses collaborateurs les meilleurs porte-paroles de ses engagements pour prouver leur véracité et les intégrer à sa démarche dans un objectif de fidélisation et d'exemplarité.

Quelques chiffres clés sur le télétravail

1 370 euros, c’est le coût moyen de la mise en place du télétravail par télétravailleur

37 min, c’est le temps moyen de transport économisé par jour qui est réalloué à la vie familiale du télétravailleur

45 min sont par ailleurs consacrées à l’allongement du sommeil

96 %, c’est le taux de satisfaction vis-à-vis du télétravail parmi les télétravailleurs, managers et employeurs français, démontrant ainsi un véritable plébiscite pour le télétravail

144, c’est le nombre d’arbres qu’il faudrait planter par an pour faire autant d’économies de CO2 qu’un salarié qui télétravaille deux jours par semaine.

Source : Etude réalisée par Greenworking http://www.greenworking.fr/CP-remise-etude-besson.ph

 

Héloise Dupin de Saint-Cyr

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