Pas de développement durable sans sécurité alimentaire

Le 5 juin 2012, la 42ème assemblée de l’Organisation des États d’Amérique s’est conclue par la ratification d’une déclaration en faveur de la sécurité alimentaire. Les 34 pays signataires s’engagent à améliorer la coopération régionale pour éradiquer la faim sur le continent.

Par melanie.mangold Publié le 15 juin 2012 à 0 h 02

Le 5 juin 2012, la 42ème assemblée de l’Organisation des États d’Amérique s’est conclue par la ratification d’une déclaration en faveur de la sécurité alimentaire. Les 34 pays signataires s’engagent à améliorer la coopération régionale pour éradiquer la faim sur le continent.

Les représentants des nations américaines se sont réunis pour parler de la sécurité alimentaire. © Juan Manuel Herrera/OAS

Réunis dans la ville bolivienne de Tiquipaya, les représentants des nations américaines ont rappelé l’importance d'une alimentation saine et nutritive, « base fondamentale du développement et du bien-être humain ».

Cette 42ème assemblée générale de l’Organisation des États Américains (OEA) a été l’occasion de signaler que 53 millions de personnes souffrent toujours de la faim ou de malnutrition chronique en Amérique latine.

Dans un texte intitulé « Déclaration de Cochabamba » (province où s’est tenue la rencontre), les délégués gouvernementaux se sont formellement engagés à promouvoir la sécurité alimentaire de la région.

Le document signale d’importantes disparités:

« Tandis que certains pays ont effectué des avancées majeures pour venir à bout de la faim et de la sous-nutrition, il existe aussi des pays où ces problèmes restent une manifestation de la pauvreté ».

L’assemblée a estimé que la situation économique mondiale, caractérisée par une « volatilité excessive » du prix des produits de base, pouvait constituer une entrave au développement durable des Amériques.

Les participants au sommet ont rappelé que la région offrait un potentiel important pour la production de grandes quantités de denrées alimentaires. Ils ont aussi réaffirmé qu’il appartenait aux pays en voie de développement de fixer eux-mêmes leurs stratégies en matière de sécurité alimentaire.

La solidarité entre états apparaît plus que jamais comme une nécessité. C’est pourquoi les gouvernements de chaque pays se sont engagés à promouvoir l’agriculture familiale et à encourager la coopération humanitaire régionale, ainsi que les transferts et les dons de denrées alimentaires.

Les pays participants ont également fait part de leur volonté de:

« progresser dans le domaine de la lutte contre la désertification, la sécheresse et la dégradation des sols, tout en augmentant les surfaces aptes aux cultures sur terrains arides et semi-arides ».

Enfin, il a été convenu de défendre une position commune lors de la prochaine conférence des Nations Unies sur le développement durable (sommet Rio+20), afin que la sécurité alimentaire et le droit à une alimentation appropriée soient considérés comme des objectifs primordiaux du développement durable.

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