Émissions de gaz à effet de serre, le Mexique s’engage et légifère

Une loi sur le changement climatique obligera le Mexique à réduire ses émissions de GES de 30% d’ici 2020 et à les diviser par deux en 2050. Un engagement fort pour lutter contre le réchauffement planétaire, perçu comme une menace sérieuse pour les économies latino-américaines.

Par Cathy Phouphetlinthong Publié le 18 juin 2012 à 0 h 51

Une loi sur le changement climatique obligera le Mexique à réduire ses émissions de GES de 30% d’ici 2020 et à les diviser par deux en 2050. Un engagement fort pour lutter contre le réchauffement planétaire, perçu comme une menace sérieuse pour les économies latino-américaines.

Felipe Calderón © World Economic Forum

De nouveaux instruments de régulation

Promulguée mardi 5 juin 2012 par le président Felipe Calderón, la Loi Générale sur le Changement Climatique instaurera un nouveau cadre institutionnel. Elle permettra au Mexique de respecter ses engagements internationaux.

Dans un communiqué, l’exécutif mexicain signale la création du Conseil du Changement Climatique et de l’Institut national de l’Écologie et du Changement Climatique (INECC).

Le texte fixe des objectifs concrets au niveau national. Une réduction des émissions de gaz à effet de serre est fixée à 30% pour 2020 et à 50% pour 2050. Les niveaux de références se basent sur les rejets mesurés au cours de l’an 2000. Pour y parvenir, de nouveaux instruments de régulation verront le jour. La loi prévoit de dresser un Inventaire national des émissions. Elle s’appuiera également sur le système volontaire de commerce de quotas d’émissions (le marché du carbone).

Un conseil indépendant composé de représentants de la communauté scientifique, du secteur privé et de la société civile sera chargé de mener à bien une évaluation périodique de la politique nationale de lutte contre le changement climatique.

Vers le Rio+20

Pour 2012, Felipe Calderón a déjà annoncé une réduction de 50 millions de tonnes des émissions nationales.

Selon un rapport à paraître de la Banque Interaméricaine de Développement (BID), les dégâts provoqués par le réchauffement planétaire pourraient coûter près de 100 milliards de dollars par an à l’Amérique latine et aux Caraïbes en 2050.

Le scénario analysé se base sur une augmentation de la température de 2°C. Une diminution des rendements agricoles serait entrainée, tout comme la disparition des glaciers, des inondations et des sécheresses.

Ce document sera présenté dans son intégralité lors du sommet de Rio+20, qui aura lieu du 20 au 22 juin 2012 au Brésil.

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