Accords et désaccords autour de la plus grande réserve marine au monde

L’Australie crée un réseau de réserves marines de plus de trois millions de kilomètres carrés pour protéger l’un des derniers écosystèmes tropicaux intacts au monde. Ce patchwork de zones où l’activité minière et la pêche commerciale restent parfois autorisées ne satisfait pas pleinement les conservationnistes et inquiète les pêcheurs.

Par melanie.mangold Publié le 26 juin 2012 à 10 h 28

L’Australie crée un réseau de réserves marines de plus de trois millions de kilomètres carrés pour protéger l’un des derniers écosystèmes tropicaux intacts au monde. Ce patchwork de zones où l’activité minière et la pêche commerciale restent parfois autorisées ne satisfait pas pleinement les conservationnistes et inquiète les pêcheurs.

Les côtes de Kimberley vont être protégées. © jwbenwell

Des zones oubliées

Darren Kindleysides, directeur de la Société australienne de conservation marine déclare:

« Tandis que certaines zones importantes restent vulnérables à la pêche ou à l’extraction minière, le réseau de réserves proposé est un pas en avant important pour la conservation marine en Australie et sur la scène mondiale. Nous continuerons à nous efforcer de protéger les zones importantes qui ont été négligées, notamment les habitats essentiels pour les tortues et les dugongs dans le Golfe de Carpentarie, les aires d’alimentation des baleines bleues au large de l’île Kangourou et les incroyables récifs coralliens au large des côtes de Kimberley ».

Des pêcheurs mécontents

La deuxième plus grande zone protégée au monde va être créée en mer de Corail où l’extraction minière sera interdite et le chalutage limité. D’une superficie équivalente à celle de l’Espagne, ce parc national marin suscite l’indignation de groupes de pêcheurs. Ils pensent qu'il est normal que les supermarchés soient inondés de produits de la mer importés étant donné l'approche du gouvernement envers les vastes zones des eaux territoriales australiennes.

Les groupes environnementaux soutiennent l’idée qu’un parc national marin devrait être accompagné d’un ensemble d’aides financières aux pêcheurs affectés. Des consultations gouvernementales avec les pêcheurs vont avoir lieu dans les mois à venir.

Un soutien international important

Kindleysides précise:

« Plus d’un demi million de personnes d’ici et de l’étranger ont demandé une plus grande protection des océans d’Australie au cours des consultations sur le réseau de réserves marines ».

La fondation environnementale Pew estime que c’est le soutien public le plus important jamais reçu par le gouvernement australien sur une question environnementale.

Le ministre australien de l’Environnement Tony Burke explique:

« Tout comme pour l’atmosphère, l’attention internationale a porté sur le fait que nous avons une ressource partagée. L’autre ressource environnementale majeure partagée est l’océan, où les mesures d’un pays peuvent avoir une incidence notable sur ce qui se passe ailleurs ».

Pour Imogen Zethoven de la fondation environnementale Pew, l’Australie exprime clairement que la conservation et la gestion marines sont essentielles à la prospérité économique mondiale et à la santé environnementale.

Aucun commentaire à «Accords et désaccords autour de la plus grande réserve marine au monde»

Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.