Coup d’éclat de quelques dizaines de députés zimbabwéens qui se sont fait tester en public. Ils en ont profité pour se faire circoncire aussi.
Dépistage du sida en public
Par melanie.mangold
Modifié le 27 juin 2012 à 10 h 52
Coup d’éclat de quelques dizaines de députés zimbabwéens qui ont procéder à un test de dépistage du sida en public. Ils en ont profité pour se faire circoncire aussi.
Un nouveau programme pour lutter contre le sida
A la fin des années 1990, le Zimbabwe avait un des taux d’infection au VIH les plus élevés. Plusieurs dizaines de députés du parlement ont subi un test de dépistage du VIH en public jeudi 21 et vendredi 22 juin 2012. Cette action fait partie du nouveau programme du gouvernement pour lutter contre le VIH/sida. Il s’agissait de montrer l’exemple et d’encourager les citoyens. Par la même occasion, au moins 40 députés se font fait circoncire. L’Organisation Mondiale de la Santé avance que les hommes circoncis ont 60 % de chances de moins d’attraper le sida.
Le jeudi, c’était 47 députés, 60 fonctionnaires et 22 membres du public qui s’étaient aussi prêtés à l’exercice. Blessing Chebundo, Directeur des parlementaires zimbabwéens contre le sida, a annoncé à la radio:
« Vendredi, 181 personnes ont passé la porte du dépistage et 23 hommes se font fait circoncire ».
Chebundo ne peut pas déterminer le nombre exact de députés pour le vendredi car une immense foule s’est engagée à leur suite, pour être témoin de l’évènement. Ces personnes ont aussi fait le dépistage.
Des résultats gardés secrets
Le vice-Premier Ministre Thokozani Khupe, le porte-parole du parlement Lovemore Moyo et le Directeur du comité de direction du National Aids Council David Mutambara faisaient partie des participants. Mutambara s’est fait circoncire aussi. Chebundo déclare:
« Nous sommes fiers d’eux car ils montrent l’exemple. Le dépistage était public. Toutefois, la divulgation du résultat était secrète car c’est une décision individuelle. J’ai entendu dire que certains ont annoncé leur résultat aux médias ».
Chebundo insiste sur le fait que la circoncision seule n’empêche pas le transfert du virus qui cause le sida:
« Nous ne disons pas qu’un homme circoncis peut avoir des relations sexuelles non protégées. C’est juste une mesure supplémentaire de protection. Mais elle ne suffit pas ».