L’Équateur installe des détecteurs sismiques sur ses pipelines

L’oléoduc de brut lourd qui traverse l’Équateur d’est en ouest sera équipé de capteurs destinés à détecter les mouvements telluriques. Les données collectées permettront à l’entreprise d’agir plus rapidement en cas de tremblement de terre pour parer à une éventuelle fuite de pétrole.

Par melanie.mangold Modifié le 5 juillet 2012 à 13 h 58

L'oléoduc de brut lourd qui traverse l’Équateur d’Est en Ouest sera équipé de capteurs destinés à détecter les mouvements telluriques. Les données collectées permettront à l’entreprise d’agir plus rapidement en cas de tremblement de terre pour parer à une éventuelle fuite de pétrole.

En Équateur, des sismographes vont être installés pour prévenir les fuites des pipelines. © Gunther Grill

Installation de dix sismographes

L’Institut Géophysique équatorien a annoncé l’installation de dix sismographes le long de l’oléoduc acheminant le pétrole puisé dans la jungle équatorienne jusqu’à la côte atlantique.

Le combustible, du brut lourd, part de la ville de Nueva Loja et parcourt 465 kilomètres avant d’arriver à la raffinerie d’Esmeraldas, située en bordure de l’océan. Les pipelines sont la propriété du groupe privé Oleoductos Crudos Pesados (OCP), mais l’installation des dispositifs, leur suivi et l’émission de rapports seront pris en charge par l’Institut Géophysique d’Équateur.

Prévenir les éventuelles fuites en cas de séisme

Hugo Yepes, le directeur de l’Institut Géophysique, explique qu’en cas de séisme, l’entreprise sera immédiatement avertie et pourra décider elle-même des mesures à prendre et d’une éventuelle interruption des opérations.

L’accord de coopération prévoit également que l’OCP mette à disposition des organismes nationaux de surveillance sismique les données recueillies par les dispositifs.

Les sismographes installés sur l’oléoduc permettront de contrôler l’activité sismique liée aux nombreux volcans situés sur son trajet : le Reventador, le Cayambe, l’Antisana, le Cotacachi, le Chacana, le Cotopaxi, l’Atacazo, le Quilotoa, le Guagua Pinchincha et le Pululahua.

La Cordillère des Andes, une zone à risque

Au point de départ du pipeline, en Amazonie, les risques sont faibles. C’est lors de sa traversée de la Cordillère des Andes que les choses se compliquent, en raison de la présence de nombreuses failles.

Hugo Yepes refuse d’imaginer quelles seraient les conséquences d’un tremblement de terre sur le pipeline transportant le pétrole. Il se veut rassurant et estime:

« Tout dépend de l’oléoduc. S’il est bien construit, bien pensé, il ne devrait pas y avoir de risques ».

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