Quel sacrifice économique pour avoir son Central Park ?

Dans un nouveau quartier rutilant, Singapour a consacré 101 hectares à un gigantesque parc. Le coût d’opportunité colossal vu le prix de l’immobilier a été consenti (non sans difficulté) par un exécutif convaincu des vertus sociales et environnementales des espaces verts.

Par melanie.mangold Publié le 13 juillet 2012 à 0 h 35

Dans un nouveau quartier rutilant, Singapour a consacré 101 hectares à un gigantesque parc. Le coût d’opportunité colossal vu le prix de l’immobilier a été consenti (non sans difficulté) par un exécutif convaincu des vertus sociales et environnementales des espaces verts.

Les Gardens by the Bay ont ouvert en juin 2012.

Des jardins dans la ville

Le chef de l’État Lee Hsien Loong l’a avoué lors du discours d’inauguration des jardins sur la baie : la décision a été difficile à prendre. Les jardins occupent le plus bel espace du nouveau quartier haut de gamme, un polder dans le centre historique de Marina Bay. 101 hectares parfaits pour un développement commercial ou hôtelier ont été consacrés à ce projet emblématique, au cœur de la vision Singapour, ville dans un jardin formulée par l’exécutif. Certains cercles d’affaires se lamentent toujours de ce gaspillage, une position qui fait réagir le père du projet.

Mah Bow Tan, ancien ministre du Développement national et promoteur infatigable des espaces de détente, s'exclame:

« Est-ce que les Anglais se posent la question de savoir s’il aurait mieux valu construire des immeubles dans Hyde Park ? Les New-Yorkais se lamentent-ils de ne pas avoir de résidences dans Central Park ? ».

Un Central Park à Singapour

Car c’est bien à ces icônes internationales que les décideurs de Singapour souhaitent que l’on compare les Gardens by the Bay. Lors de l’inauguration, Lee Hsien Loong a insisté sur les avantages du grand parc:

« Plus Singapour se développe, plus nous avons besoin d’oasis de paix au milieu de notre jungle d’immeubles et d’autoroutes. Cela nous procure un bien-être émotionnel et un sentiment d’appartenance ».

Pas facile en effet de se sentir attaché à une terre qui ressemble à toute autre grande ville ultra moderne. Grand respect donc au gouvernement du territoire, qui sait aussi sacrifier les intérêts financiers au bien-être de sa population !

1 commentaire on «Quel sacrifice économique pour avoir son Central Park ?»

  • une excellent nouvelle, je ne vois pas ce qui pose problème !! quand des villes annoncent la construction de super tour en acier et verre, qui cacherait même la visibilité du soleil, on trouve ça une prouesse architecturale, alors on sait tous, les dégâts écologiques occasionnaient par ces superstructures.

    Mais quand on annonce la plantation des colosses végétaux pour embellir la ville, on trouve ça couteux !! non mais….

    Répondre
Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.