Le principe de précaution au cœur de l’exploitation minière des grands fonds marins

L’intérêt porté aux ressources minières de leurs grands fonds marins croît de plus en plus. Les pays du Pacifique sont encouragés à adopter le principe de précaution et à ne pas donner leur accord à l’exploitation minière des grands fonds marins avant de mieux en connaître les impacts.

Par Cathy Phouphetlinthong Publié le 31 juillet 2012 à 0 h 27

L’intérêt porté aux ressources minières des grands fonds marins des pays du Pacifique croît de plus en plus. Ils sont encouragés à adopter le principe de précaution et à ne pas donner leur accord à l’exploitation minière des grands fonds marins avant de mieux en connaître les impacts.

Inquiétudes environnementales

L’intérêt pour l’exploitation minière des grands fonds marins croît avec la demande mondiale en métaux et le fait que l’exploitation des ressources terrestres s’approche des limites de sa capacité. En janvier 2011, le gouvernement de Papouasie Nouvelle-Guinée a accordé la première concession minière de grands fonds à l’entreprise canadienne Nautilus Minerals Inc.

En mer de Bismarck, à 1,6 kilomètres de profondeur, le projet Solwara 1 s’apprête à démarrer. Cependant, de nombreuses voix s’élèvent contre le projet, déclarant que les études d’impacts environnementaux manquent.

Les cheminées hydrothermales, avoisinant les gisements minéraux auxquels Solwara 1 s’intéresse, accueillent un écosystème et une diversité biologique méconnus. Ce genre d’écosystème abrite des centaines d’espèces inconnues. Des stratégies de conservation sont nécessaires pour atténuer l’impact des activités minières et faciliter le rétablissement de la diversité biologique dans les zones d’exploitation.

Il est reproché à Solwara 1 de ne prévoir que de faibles bénéfices pour les populations locales et l’économie de la Papouasie Nouvelle-Guinée, en comparaison de l’échelle du projet et de ses risques environnementaux.

Une exploration minière en marche dans les grands fonds du Pacifique

Nouvelle frontière de l’extraction minière, l’exploitation des grands fonds marins offre des profits considérables aux compagnies et aux gouvernements. Solwara 1 est le premier d’une longue liste de projets potentiels en mer de Bismarck et dans le Pacifique.

En 2011, l’Autorité Internationale des Fonds Marins a accordé des licences d’exploration à deux compagnies océaniennes, de Nauru et Tonga, pour l’étude de zones situées dans sa juridiction.

Accompagnée de nombreuses protestations, l’exploration des grands fonds marins inspire la prudence de certains gouvernements. Celui du Territoire du Nord en Australie a imposé un moratoire sur l’exploration minière de ses grands fonds jusqu’en 2015. Cette initiative a été prise sous l’impulsion de communautés aborigènes, d’associations de pêche sportive et de la Société de conservation marine.

L’exploitation minière des grands fonds marins inquiète par ses impacts possibles sur la pêche commerciale et sur la subsistance et le développement durable des communautés locales.

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