La population indigène multipliée par trois en 20 ans

Contrairement aux idées reçues, les indiens brésiliens sont de plus en plus nombreux. Selon le recensement officiel 2010 de l’IBGE (Institut Brésilien de Géo graphie et Statistique), la population indigène compte 897 000 personnes, réparties sur 305 ethnies et parlant 274 langues indigènes.

Par Cathy Phouphetlinthong Publié le 18 août 2012 à 0 h 23

Contrairement aux idées reçues, les indiens brésiliens sont de plus en plus nombreux. Selon le recensement officiel 2010 de l’IBGE (Institut Brésilien de Géographie et Statistique), la population indigène compte 897 000 personnes, réparties sur 305 ethnies et parlant 274 langues indigènes.

© Renato Zom

Un fort taux de fécondité

Selon le recensement de l'IBGE, les indiens sont trois fois plus nombreux qu’en 1991. À l’époque, ils étaient 294 000. En 2000, ce chiffre était monté à 734 000, soit une hausse de 150% par rapport à 1991.

Cette croissance s’explique essentiellement par le fort taux de fécondité de 5,8 enfants par femme. De plus, une reconstruction des communautés indigènes se répand rapidement. D’après le professeur d’anthropologie de l’Université de Campinas, José Maurício Arruti, ce phénomène avait supposément disparu.

Par ailleurs, la population indigène ne connait pas de phénomène d'urbanisation. Au contraire, 64%  de la population vit en zone rurale, soit un renversement de tendance par rapport à 2000. La majorité vivait en zone urbaine (52%).

Près de 60% des indiens vivent sur des terres reconnues par le gouvernement. Celles-ci représentent 12,5% du territoire brésilien, en majorité dans la région Nord, celle de l’Amazonie.

Indien, un terme ambigu

La population reste très disséminée sur le territoire. L’ethnie Tikúna d’Amazonie est la plus peuplée avec 46 000 individus. Puis viennent les Guarani Kaiowá avec 43 000 indiens.

Près de 37% des indiens de plus de 5 ans parlent des langues indigènes, même après des années au contact de populations non indigènes. Environ 120 000 ne parlent pas portugais.

Pour la responsable du recensement, Nilza Pereira, de nombreuses personnes interrogées ne se proclament pas spontanément « indiens ». Ce terme, inventé par des non indiens, reste ambigu et beaucoup se déclarent « xavante, kaiapó, de couleur brun foncé, vert voire marron ».

Les peuples considérés comme isolés géographiquement n’ont pas été pris en compte dans le recensement.

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