La fondation Suzuki et les enseignants souhaitent reconnecter les enfants avec la nature

Mère Nature n’est pas loin derrière les portes des classes. Mais quand les écoliers partent à sa rencontre, cela implique des trajets en autobus, des autorisations signées des parents et des sorties dans des zones protégées. Mais à partir de l’automne, ce sera différent !

Par GVadmin Modifié le 7 septembre 2012 à 11 h 59

Mère Nature n’est pas loin derrière les portes des classes. Mais quand les écoliers partent à sa rencontre, cela implique des trajets en autobus, des autorisations signées des parents et des sorties dans des zones protégées. Mais à partir de l’automne, ce sera différent !

« Tisser des liens avec la nature »

En effet, partir de cet automne,  les enseignants de 4 ème et 6 ème année disposeront d’un nouvel outil pour emmener les enfants à l'extérieur et les immerger dans la nature à portée de main.

« Tisser des liens avec la nature » est un nouveau guide pédagogique élaboré par la Fondation David Suzuki et le département d’éducation de l'Université Nipissing. L’ouvrage de 170 pages est disponible gratuitement sur le site de la fondation.

« Il repousse les murs de la salle de classe, il va au-delà du tableau noir et  met les élèves à l’extérieur, leur faisant utiliser leurs sens à mesure qu'ils apprennent », explique Jenny Guibert, l'une des deux responsables du projet à l’Université.

«C'est la façon dont les enfants se connectent instantanément avec la nature. »

Des enfants qui manquent de contact avec la nature ?

À une époque où les « troubles déficitaires avec la nature » est devenue une expression à la mode et que les enfants passent plus de temps dans le monde virtuel que réel, ce plein air quotidien est plus important que jamais.

C'est pourquoi ces sorties incluent des activités comme une simple promenade dans la cour d'école afin d'identifier les éléments de la nature qui la compose ou une randonnée dans le quartier pour trouver des sources d'eau, des pollinisateurs ou encore compter sur le nombre de personnes à pied, à vélo, en voiture ou qui attendent aux arrêts d'autobus.

Chacune de ces activités deviennent alors des tremplins de discussions sur des sujets divers et variés tel que la biodiversité, la préservation de l'eau ou le transport vert.

Impliquer les enfants pour les responsabiliser

Cette approche reflète un changement de mentalité parmi les écologistes, affirme Leanne Clare de la Fondation David Suzuki, qui a codirigé le projet avec Madame Guibert.

Jusqu'à récemment, l'enseignement avait mis l’accent sur des questions telles que le recyclage et les changements climatiques. Maintenant, elle cultive d’abord un amour de la nature pour aider les enfants à reconnaître et à apprécier son existence.

« Cela doit être le point de départ, surtout avec ce groupe d'âge», explique L. Clare. « Vous voulez construire sur ce sentiment d'émerveillement. »

Une fois que les enfants comprennent la nature ainsi que ses interconnections, ils sont beaucoup plus susceptibles d'être intéressés à la protéger.

Le projet « Tisser des liens avec la nature » a été lancé en 2010 lorsque la Fondation Suzuki a décidé de mettre à jour son guide pédagogique 2006.

Le premier guide était né après plus de 2 000 heures de bénévolat et les feedbacks de 600 élèves-maîtres.

Le Toronto District School Board est enthousiaste à cette proposition parce qu'elle coïncide avec ses initiatives visant à promouvoir les « éco-écoles »  ou encore leurs projets récents de convertir des parties des cours d'école en « zones d'étude de la nature », explique le surintendant Jeff Hainbuch.

« Vous ne pouvez pas comprendre cette connexion juste avec un manuel » dit-il. « Mais vous n'avez pas à aller à un centre de plein air pour le faire non plus. »

Jordan Tamblyn, 22 ans, se souvient de ce que c'est : être un enfant ; attraper des grenouilles, cueillir des fleurs et explorer les bois près de sa maison. C'est pourquoi l'étudiante de quatrième année en éducation à Nipissing a été ravie d'être embauchée comme rédactrice du projet.

« Les enfants veulent intrinsèquement aller dehors et c'est là qu'ils font la plupart de leur apprentissage», explique J. Tamblyn.

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