Shanghai: les progrès des transports en commun, un exemple pour le reste de la Chine

Alors que les grandes villes chinoises s’interrogent sur la stratégie à adopter pour lutter contre la pollution venant des transports, Shanghai semble avoir trouvé une solution : tout pour les transports en commun !

Par GVadmin Modifié le 19 juin 2013 à 16 h 38

Alors que les grandes villes chinoises s’interrogent sur la stratégie à adopter pour lutter contre la pollution venant des transports, Shanghai semble avoir trouvé une solution : tout pour les transports en commun !

Shanghai, ville la mieux équipée au monde

Sun Jianping, chef du bureau des transports de la ville de Shanghai, a fait le 26 septembre dernier une présentation sur l’état des transports en commun dans la ville. Les progrès réalisés sur la période du onzième plan quinquennal (2006 – 2010) sont impressionnants. Si les objectifs fixés dans le cadre du douzième plan (2011 – 2015) sont tenus, la ‘Paris de l’orient’ devrait devenir l’une des villes les mieux équipées du monde, très rapidement.

Le choix des transports en commun

Pour résoudre le problème commun de la pollution issue des transports, les grandes agglomérations chinoises choisissent des voies différentes. Pékin ou Canton ont opté pour la manière forte : interdiction aux véhicules privés de circuler un jour par semaine (en fonction du dernier chiffre de la plaque d’immatriculation), tirage au sort pour avoir le droit d’acheter une voiture, etc… Shanghai a misé sur le développement des transports en commun. C’est un succès. Gu Liping, 34 ans, peut en témoigner. Il a récemment abandonné sa voiture pour aller au travail, économisant ainsi 40 minutes dans les transports chaque jour, et 600 yuans (environ 74 euros) par mois en frais de parking et d’essence. « Je pensais que c’était plus confortable de prendre sa voiture que de prendre le métro, jusqu’à ce que je fasse le chemin dans les transports en commun un jour de panne. Les transports se sont tellement améliorés que je n’ai pas hésité un instant à revenir à cette solution ».

Les particuliers adoptent la BMW

Comme Monsieur Gu, 47% des shanghaiens choisissent désormais ce qu’ils nomment leur ‘BMW’ pour aller au travail : Bus, Metro, Walking (autobus, métro et marche). C’est beaucoup plus qu’il y a 5 ans, et cette proportion ne cesse de progresser. La raison principale à la réduction de l’utilisation de la voiture : l’amélioration des transports en commun. Comme l’a expliqué Sun Jianping, l’investissement prioritaire pour les transports en commun a un double effet. Il incite d’une part les travailleurs à plus les utiliser. D’autre part, en réduisant l’amélioration du réseau routier, la politique ne fait rien pour résoudre le problème des embouteillages gigantesques qui congestionnent la capitale financière chinoise. Entre des transports en commun chaque jour plus confortables et pratiques, et des routes toujours plus congestionnées, le choix est de plus en plus facile.

L’amélioration de la situation doit se poursuivre.

En effet, après des progrès considérables réalisés pendant la période du onzième plan, la stratégie va être prolongée au cours de la période de cinq ans qui suit. Alors que le kilométrage des lignes dédiées aux bus a doublé entre 2006 et 2010, il devrait passer de 162 à 300 kilomètres d’ici 2015. L’expansion rapide du réseau du métro qui a précédé l’exposition universelle de 2010 devrait continuer, quoiqu’à un rythme un peu moins rapide. Un succès dont devraient s’inspirer les autres mégalopoles chinoises, qui restent désespérément empêtrées dans leurs fumées et leurs embouteillages.

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