Ville durable : les capitales d’Amérique latine montrent l’exemple

Face à l’immobilisme des nations, le maire de Bogotá privilégie une coopération internationale directe entre métropoles pour répondre par l’action aux défis que doit relever la planète. La naissance du Réseau des villes latino-américaines encouragera l’échange d’expériences dans les domaines de la mobilité et du recyclage, piliers du développement de l’urbanisme durable.

Par Octavia Tapsanji Publié le 5 décembre 2012 à 0 h 25

Face à l’immobilisme des nations, le maire de Bogotá privilégie une coopération internationale directe entre métropoles pour répondre par l’action aux défis que doit relever la planète. La naissance du Réseau des villes latino-américaines encouragera l’échange d’expériences dans les domaines de la mobilité et du recyclage, piliers du développement de l’urbanisme durable.

Plus question d’attendre un traité international

Réunis à Bogotá pour le sommet Villes et changement climatique, les représentants des métropoles de divers pays ont planché sur les propositions concrètes à mettre en place en environnement urbain pour lutter contre le réchauffement planétaire.

Cette rencontre internationale a été l’occasion pour le maire de la capitale colombienne, Gustavo Petro, de proposer une coopération entre les principales villes de la région, responsables de la plus grande partie des émissions de gaz à effet de serre.

Le Réseau des villes latino-américaines sera formé par les 12 capitales des pays membres de l’Union des nations sud-américaines (UNASUR), auxquelles viendront s’ajouter les villes brésiliennes de São Paulo et de Rio de Janeiro, ainsi que la ville de Mexico.

Le maire de Mexico, Marcelo Ebrard, est lui aussi un fervent partisan de la mobilité durable. Face à l’urgence, il estime que les villes doivent agir contre le changement climatique sans attendre un traité international, que les réticences de la Chine et les États-Unis rendent plus que jamais hypothétique.

Une expérience française prometteuse

Co-organisée par l’Agence française de développement (AFD), le sommet Villes et changement climatique comptait également avec la présence de nombreux experts internationaux. Le Français Denis Baupin, à qui l’on doit la baisse de 25 % de l’utilisation de la voiture dans Paris, s’est notamment exprimé sur le thème des transports durables. Aujourd’hui vice-président de l’Assemblée nationale française, il souligne que la migration vers des systèmes plus propres est avant tout une question de volonté politique, et que le futur de l’automobile ne passe pas par le 4x4.

La Colombie est un important producteur d’hydroélectricité, et Gustavo Petro rêve d’imposer les transports zéro émission à Bogotá. Un projet pilote teste actuellement la possibilité de recourir à une flotte de bus électriques, dont la technologie devra néanmoins être adaptée pour pouvoir affronter les pentes escarpées de la ville. Une cinquantaine de taxis électriques devraient également faire leur apparition dès le mois prochain.

Vers de nouvelles formes de collecte des déchets

L’autre cheval de bataille du maire de Bogotá, c’est le traitement des ordures ménagères, et là encore, la ville de Mexico pourrait être un exemple à suivre. Dans la capitale mexicaine, les habitants ont déjà dû s'habituer à une forme de collecte particulière : les mardi, jeudi et samedi sont des jours réservés aux déchets organiques, tandis que les autres jours de la semaine sont réservés au reste des ordures ménagères.

La mise en place et la coordination initiale du Réseau de ville latino-américaines seront assurées par Bogotá, et son prochain sommet devrait avoir dans la capitale équatorienne, à Quito.

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