Une assurance climat pour les petits états insulaires

Menacés par la montée du niveau des océans, les petits Etats insulaires réclament la mise en place d’un programme d’assurance dommages climatiques. La demande intervient dans un climat tendu entre les pays industrialisés et les pays en développement présents à la Conférence sur les changements climatiques se tenant à Doha, au Qatar, du 26 novembre au 7 décembre 2012.

Par Stacy Aubenas Publié le 8 décembre 2012 à 0 h 55

Menacés par la montée du niveau des océans, les petits Etats insulaires réclament la mise en place d’un programme d’assurance dommages climatiques. La demande intervient dans un climat tendu entre les pays industrialisés et les pays en développement présents à la Conférence sur les changements climatiques se tenant à Doha, au Qatar, du 26 novembre au 7 décembre 2012.

Les pollueurs doivent payer

A Doha, les petits Etats insulaires les plus exposés aux conséquences des changements climatiques font pression sur les pays industrialisés pour dépasser les promesses d’aide à la lutte contre le réchauffement mondial. Ils appellent à la création d’une assurance dommages climatiques. Le mécanisme permettrait de compenser les pertes et dommages provoqués par les événements climatiques extrêmes, l’érosion et la sécheresse.

« Tout ce que nous demandons c’est qu’ils [les pays industrialisés] nous aident face à ces problèmes qui ne sont pas de notre fait », explique Malia Talakai, représentante de Nauru et négociatrice pour l’Alliance des petits Etats insulaires. « Nous essayons de dire que si vous polluez, vous devez nous aider. »

Réticence des pays industrialisés

Tandis que d’ici 2020 les pays industrialisés se sont déjà engagés à accroître de 100 milliards de dollars par an leur aide pour la lutte contre les changements climatiques et pour l’adaptation des pays, la nouvelle proposition inquiète.

Les Etats-Unis, l’Union européenne et d’autres pays industrialisés sont inquiets du risque de créer des responsabilités financières et juridiques illimitées, commente Saleemul Huq de l’Institut international pour l’environnement et le développement. « Les pays développés entendent les termes « pertes et dommages » et pensent à un fond international de compensation et de responsabilité, des sujets tabous pour eux. Il y a de fortes réticences » , explique-t-il.

Toutefois, d’après la Commissaire européenne à l’Action pour le climat Connie Hedegaard, le principe de la proposition n’a pas été rejeté : « Nous pensons que [le concept] n’est pas encore vraiment affiné pour déclarer que c’est exactement la manière dont nous procèderons […] mais nous leur avons clairement indiqué que nous sommes disposés à trouver une solution pour les pertes et dommages ». 

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