Le monde durable du vin néo-zélandais

L’industrie viticole se porte à merveille en Nouvelle-Zélande. Toujours prêts à innover, les néo-zélandais ont décidé de se lancer dans le vin… durable ! En effet, de plus en plus d’acheteurs demandent à ce que l’empreinte écologique de la production reste raisonnable, et exigent une qualité irréprochable du raisin… Une approche encore très récente, mais qui a du succès puisque le domaine de Yealands vient d’être élu leader du monde du vin durable.

Par Stacy Aubenas Publié le 24 décembre 2012 à 0 h 23

L’industrie viticole se porte à merveille en Nouvelle-Zélande. Toujours prêts à innover, les Néo-Zélandais ont décidé de se lancer dans le vin… durable ! En effet, de plus en plus d’acheteurs demandent à ce que l’empreinte écologique de la production reste raisonnable, et exigent une qualité irréprochable du raisin… Une approche encore très récente, mais qui a du succès puisque le domaine de Yealands vient d’être élu leader du monde du vin durable.

92% des vins reconnus pour leur durabilité

Quand les premiers européens sont arrivés en Nouvelle-Zélande, ils ont exploité pour survivre les ressources de la nature, sans se soucier le moindre du monde de leurs conséquences. Mais heureusement, une prise de conscience s’est développée ces dernières décennies, surtout dans l’industrie viticole. Les consommateurs peuvent donc choisir leur vin chez de nombreux leaders du développement durable. Lors du dernier palmarès des vins de Nouvelle-Zélande – Air New Zealand Wine Awards, en 2012, 92% d’entre eux étaient reconnus pour leur durabilité. Cela signifie que le vin est fait à partir de raisins 100% certifiés dans des vignobles également garantis respectueux de l’environnement.

Le producteur Murdoch Wines a par exemple, décidé de commercialiser du vin bio. Sa philosophie est simple : il n’utilise ni insecticides, ni herbicides, ni pesticides, ni produits chimiques qui ne sont pas bio. Tous les vins sont fermentés avec des levures indigènes naturelles qui naissent naturellement dans les vignobles. Murdoch Wines préfère d’ailleurs appeler son vin « naturel » plutôt que bio.

Le domaine Brancott, lui, donne un dollar pour chaque bouteille vendue afin d’aider à la protection et la réintroduction du faucon néo-zélandais dans la région de Marlborough. « Travailler en harmonie avec la nature assure non seulement la durabilité de notre vin, mais aussi de la terre et de la vie qui en découle. « assure Patrick Materman, maître de chais à Brancott.

 Au domaine de Yealands, désigné leader du monde du vin durable, la devise est « Zéro Carbone »

Peter Yealands, propriétaire des vignobles, affirme que tout est fait pour les rendre respectueux de l’environnement. L’accent est mis sur la restauration des zones humides qui contiennent une biodiversité importante. Des moutons prennent soin des vignes en broutant les mauvaises herbes. Des faucons endémiques font peur aux oiseaux affamés, qui menacent de s’en prendre au raisin en saison de maturation. Des panneaux solaires produisent de l’énergie et la préservent, des éoliennes sont installées. Le viticulteur utilise également des bouteilles en plastique plus légères et respectueuses de l’environnement. Le domaine génère 54 % moins de gaz à effet de serre et utilise 19 % moins d’énergie pour produire les bouteilles en verre. Bref, tout a été réuni pour leur faire gagner la première place dans le classement des entreprises durable lors du International Green Awards; le prix de l’excellence en matière d’environnement

Les participants ont été évalués sur leur imagination, l’innovation et la durabilité de leur projet. Le prix est donné par une des organisations les plus durables au monde et essaie de mettre en valeur les entreprises qui ont atteint la durabilité à travers leur organisation.

La biodynamique est aussi valorisée. C’est un système de production agricole qui a une approche plus large et holistique dans la gestion des terres. Les terres sont vues comme appartenant à un écosystème vivant et influencé par le rythme naturel de la terre, de la lune et du soleil. Au domaine des plaines de Richmond, le processus a été mis en place depuis 1991, avec succès.

Du compost et du fumier sont répartis dans le vignoble alors que la lune décroît, ce qui renforce la croissance des racines et la fertilité du sol. Lorsque la lune croît, de la silice de corne et des thés de compost sont appliqués, ce qui améliorerait la vitalité des pousses, des fruits et des feuilles de vignes. Et la terre est revigorée grâce à un mélange de chicorée, de luzerne et de trèfles. En redécouvrant la nature, et en éliminant les produits chimiques, le vignoble a retrouvé vigueur et authenticité. Un parfait exemple de durabilité.

1 commentaire on «Le monde durable du vin néo-zélandais»

  • Ce que l’article ne dit pas par contre, c’est que Yealands est un domaine créé de toute pièce voici 8 ans environ, sur une surface impressionnante (1000 ha). Peter Yealands est un sublime communiquant, qui accueille constamment presse et journaliste pour valoriser l’image de sa création. Zéro carbone oui, mais à quel prix quand on connait tout l’envers du décor. Par ailleurs, pour rembourser ses énormes investissements (c’est l’un des raisons encore du marketing et de la com’ mise en oeuvre), le domaine brade ses prix et met en sérieux danger la production sur la région de Marlborough (plus précisément sur l’Awatere Valley, secteur de Seddon). Peter n’est pas vraiment l’ami des producteurs du secteur. Heureusement, mais ça ne regarde que moi, la qualité des vins de Yealands n’est pas au RDV..

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