Pékin élimine les véhicules les plus polluants

Le bureau municipal de l’environnement a annoncé que 515000 véhicules polluants avaient été retirés des routes de la capitale ces deux dernières années. Une réussite bien utile pour faire diminuer l’alarmant niveau de la pollution.

Par Octavia Tapsanji Modifié le 28 décembre 2012 à 11 h 47

Le bureau municipal de l’environnement a annoncé que 515000 véhicules polluants avaient été retirés des routes de la capitale ces deux dernières années. Une réussite bien utile pour faire diminuer l’alarmant niveau de la pollution.

Réduire la pollution de la capitale

Car la circulation automobile est responsable de 22,2% du niveau de particules fines (PM2.5) mesuré par le bureau de l’environnement. Et selon Fang Li, porte parole de cette administration, « les véhicules de plus de 8 ans représentent 20% du parc automobile, mais 60% de la pollution due à cette source ». Au cours de l’année 2009, le niveau de particules fines dans l’air pékinois (particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres) s’élevait en moyenne à plus de 70 microgrammes par mètre cube. Plus de deux fois le seuil maximum fixé par les autorités locales…

L’élimination des véhicules les plus polluants est donc une stratégie avisée pour réduire la pollution de la capitale. Le bureau de l’environnement a sur ce front une vraie réussite à son actif. Grâce notamment à un système de prime à la casse, 515 000 véhicules très polluants ont été retirés des routes de Pékin en 2011 et 2012. Plus que l’objectif total pour la période 2011 – 2015, fixé à 400 000 !

Retrait des anciens véhicules mais pas que...

La municipalité ne mise bien entendu pas tout sur le retrait des anciens véhicules. De nouveaux standards pour les carburants correspondant à la norme Euro VI seront introduits en 2016. L’encouragement aux véhicules hybrides et électriques ne se démentira pas non plus dans les années à venir. Incitations financières et administratives (plaque d’immatriculation automatiquement accordée pour l’achat d’une voiture électrique, alors qu’elle est attribuée par tirage au sort avec une chance de 1 sur 10 pour les véhicules classiques) seront donc étendues. Le développement du réseau de transports en commun n’est pas non plus oublié. Les transports en commun devront ainsi selon les projections de la municipalité représenter 50% des déplacements à l’échéance 2015. De quoi purifier un peu l’air de Pékin ?