Le marché des certificats verts s’effondre

Les certificats verts (CV), qui permettent à un consommateur de prouver qu’il utilise de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables, ne trouvent plus preneur. Résultat, le cours du MW.h d’électricité verte s’est effondré de 45% en un an…

Par Stacy Aubenas Modifié le 11 janvier 2013 à 12 h 09

Les certificats verts (CV), qui permettent à un consommateur de prouver qu’il utilise de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables, ne trouvent plus preneur. Résultat, le cours du MW.h d’électricité verte s’est effondré de 45% en un an…

Le cours des certificats s'effondre

Les certificats verts sont distribués à un producteur d’électricité photovoltaïque, éolienne, hydroélectrique ou biomasse. Comme un électron ‘renouvelable’, une fois injecté sur le réseau, se perd parmi les électrons ‘ordinaires’, la seule manière pour une société ou un particulier de consommer ‘renouvelable’, c’est d’acquérir un de ces certificats. En Inde, chaque certificat représente 1 MW.h d’électricité verte.

Depuis 2011, les distributeurs d’électricité doivent sourcer 5% d’électricité produite à partir d’ENR. Pour le faire, ils acquièrent les fameux certificats verts. Problème, l’offre augmente (une bonne nouvelle certes) et la demande stagne. Résultat, le cours des certificats s’effondre.

Une menace à long terme

Selon les données de la bourse indienne de l’énergie (Indian Energy Exchange), sur les 850 000 certificats émis en décembre, seulement 173 000 ont trouvé preneur. Le prix de chaque certificat représentant 1 MW.h vert est descendu à 1500 roupies (environ 21 euros). Cela représente une chute de 45% par rapport au niveau de décembre 2012 (2700 roupies).

Bien que l’augmentation de la production d’ENR et donc de l’offre de certificats verts soit une bonne nouvelle à court terme, l’effondrement des cours est une menace à long terme. En effet, le système permet d’offrir un premium au MW.h produit à partir d’ENR par rapport à l’électricité produite à partir d’énergies fossiles. Distribué gratuitement au producteur, il peut être vendu sur le marché. Si les cours continuent à descendre, l’incitatif à développer de nouveaux projets d’électricité verte sera réduit. Pour faire remonter les cours, il sera sans doute nécessaire à terme d’augmenter la quantité minimale d’électricité verte distribuée par les grands électriciens. C’est la seule manière d’augmenter de manière sensible la demande de CV.

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