Des fines herbes pour un café : le renouveau du troc local

A l’heure du retour aux produits locaux et de saison, échanger fruits, légumes, fines herbes ou fleurs du jardin contre un repas, un café ou un pot de confiture séduit restaurateurs et riverains australiens.

Par Stacy Aubenas Modifié le 28 mars 2013 à 17 h 57

A l’heure du retour aux produits locaux et de saison, échanger fruits, légumes, fines herbes ou fleurs du jardin contre un repas, un café ou un pot de confiture séduit restaurateurs et riverains australiens.

Savourer les produits du jardin

Le commerce informel entre jardiniers amateurs et restaurateurs locaux se développe autour des grandes villes australiennes, avec des avantages pour tous.

Pour les restaurateurs, le plaisir de pouvoir s’approvisionner en produits locaux et de saison sans avoir à se déplacer est un luxe qui vaut une tasse de café ou un dîner. «  Je peux offrir un dîner pour la récolte d’un mûrier – cela représente trois mois de confiture pour nous – ou cela peut être l’offre d’un café ou d’un petit déjeuner. C’est assez fluctuant », explique  James Hird, copropriétaire de Buzo and Wine Library dans la banlieue de Sydney.

Les produits des jardins voisins ne restent qu’un complément à l’approvisionnement des restaurateurs, mais pour Vanessa Nitsos, copropriétaire du café Lady Bower à Melbourne, « les produits locaux [nous] aident à mettre au menu des choses dont on n’aurait pas les moyens, comme les fines herbes. Et cela renforce notre engagement envers les produits de saison.»

Pour les riverains, le plaisir de partager les produits de son jardin est au centre de ce petit commerce informel. « C’est simplement donner pour le plaisir de donner », explique Kate van der Drift, qui donne figues et citrons de son jardin au café Lady Bower. Elle ajoute qu’elle « aime voir ce que Lady Bower fait avec [ses] ingrédients ; c’est souvent quelque chose auquel [elle] n’aurait jamais pensé ».

Participer à la vie de son quartier

« Il existe un grand besoin de faire partie d’une communauté, et c’est une bonne façon de le faire », résume Alex Elliott-Howery copropriétaire de Cornersmith dans la banlieue de Sydney. Les cafés ne font que suivre une tendance qui s’est peu à peu étendue au cours des dernières décennies, nourrie par le nouvel intérêt porté à l’empreinte carbone et aux produits de saison.

A Sydney, le jardin du café Three Blue Ducks est ainsi devenu une attraction pour les riverains qui viennent voir pousser ses plantes. Le café a en outre récemment organisé un dîner à base de produits issus de jardins communautaires dans le cadre du mouvement Locavore et son chef et jardinier Grant LaBrooy prévoit d’autres événements communautaires pour 2013.

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