Un nouveau biocombustible à l’étude au Portugal

L’Université d’Algarve teste une technologie permettant de produire un nouveau biocombustible à partir de graines de caroube. Le bioéthanol peut être utilisé mélangé à l’essence, mais au Portugal, il n‘existe aucune unité de production de ce combustible. Or son introduction sur le marché sera obligatoire dès 2020.

Par Stacy Aubenas Publié le 2 février 2013 à 0 h 42

L’Université d’Algarve teste une technologie permettant de produire un nouveau biocombustible à partir de graines de caroube. Le bioéthanol peut être utilisé mélangé à l’essence, mais au Portugal, il n‘existe aucune unité de production de ce combustible. Or son introduction sur le marché sera obligatoire dès 2020. 

Du bioéthanol de seconde génération

L’Université d’Algarve (UAlg) est en train de mettre au point une technologie de fermentation pour produire du bioéthanol de seconde génération, soit un additif à l’essence, fait à partir de pulpe de graines de caroube.

D’après la responsable du projet “Alfaetílico”, Emília Costa, la pulpe de graines de caroube est une excellente matière-première pour produire du bioéthanol, car elle existe au Portugal, est bon marché, très riche en sucres et extraite à faible coût d’énergie.

“Le processus de fermentation est plus facile et évite d’avoir recours aux céréales, qui sont des biens alimentaires”, explique Emilia, rappelant que dans des pays comme le Brésil ou les Etats-Unis ce biocombustible est obtenu à partir du blé, du maïs ou de la canne à sucre.

Doubler la production

Cependant, d’après la chercheuse du Centre de Recherche Marine et Environnementale (CIMA) de l’UAlg, la production nationale de caroube ne peut à elle seule satisfaire la demande en biocombustible. Il faudrait avoir recours à d’autres matières-premières, comme les agrumes.

“Nous devrions doubler ou tripler la production de caroube pour alimenter une bio-raffinerie”, explique-t-elle, rappelant que le Portugal fut par le passé un des leaders mondiaux dans la production de ce fruit, qui atteint aujourd’hui les 55.000 tonnes par an.

L’utilisation du bioéthanol - qui alimente une majorité du parc automobile au Brésil – diminuerait la dépendance face aux combustibles fossiles, polluants et chers, souligne Emília Costa.

Le projet “Alfaetílico” est en marche depuis trois ans, et les premiers résultats ont été présentés en Décembre. Le prochain objectif consiste à breveter le processus, étant donné que l’étape des recherches est terminée.

Le projet est financé par le Programme QREN/PO Algarve 21, un consortium entre l’Université d’Algarve (UAlg) et des industries de transformation de caroube de l’Algarve.

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