Un grand projet de production agricole d’initiative privée

La société Geocapital est prête à lancer un projet agro-industriel au Mozambique avec des partenaires techniques brésiliens. Elle attend le feu vert des autorités mozambicaines, qui devrait être accordé “rapidement”, d’après un administrateur du groupe.

Par Octavia Tapsanji Publié le 2 mars 2013 à 0 h 41

La société Geocapital est prête à lancer un projet agro-industriel au Mozambique avec des partenaires techniques brésiliens. Elle attend le feu vert des autorités mozambicaines, qui devrait être accordé “rapidement”, d’après un administrateur du groupe.

Diogo Lacerda Machado, administrateur de la holding basée à Macao, explique qu’il a demandé aux autorités mozambicaines la concession de 20 000 hectares de terres sauvages et “marginales”, dans le centre du pays “sur le chemin de la Vallée du Zambèze”, après un long travail de prospection de terres et d’études de marché. “Nous croyons savoir que l’approbation de ce projet par le Mozambique est imminente”, avance Lacerda Machado.

Aliments et biocombustibles

La première phase du projet consistera à planter du soja et des céréales. Cela représente un investissement de “dizaines de millions de dollars”, et la seconde phase servira à renforcer la production alimentaire et la plantation de “jatrofa” pour produite des biocombustibles.

“L’idée est d’assurer localement la transformation agro-industrielle à chaque étape du projet, grâce à des unités propres qui seront installées, dans le but de garder au Mozambique la majeure partie de la chaine de valeur”, affirme l’administrateur de Geocapital, actionnaire de banques au Mozambique, au Cap-Vert et en Guinée-Bissau.

Viser l’autosuffisance

“Au départ le rendement sera relativement faible mais le potentiel agricole est extraordinaire au Mozambique. S’il est bien exploité, le pays sera non seulement auto-suffisant, mais obtiendra des excédents importants afin de devenir un exportateur de productions agricoles”, affirme-t-il.

Les terres qui seront choisies seront toujours “marginales”. Au sens politique du terme, cela signifie des terres que le gouvernement mozambicain jugera utile d’exploiter, au sens économique, que les terres ont un potentiel mais sans être les meilleures, et au sens social, que ce sont des terres que personne ne revendique, qu’aucune population ne considère comme siennes, avec ou sans titre. Enfin, leur exploitation ne pourra pas porter atteinte à l’environnement.

Sur le plan technologique, un partenariat a été conclu avec “une des plus grandes et plus modernes organisations d’agriculteurs au Brésil, présente partout dans le monde”.

“Nous avons mis des années à définir ce concept, à mener des études sur le type de production et d’exploitation économique, sur l’accès au marché et les villes à approvisionner”, dit-il.

Une partie de la production ira “au marché local, à des prix intéressants, et dans une logique d’inclusion des paysans”, mais en pensant “relativement tôt à l’exportation”. Au cas où le projet soit un succès, “il serait logique de demander plus de terres pour augmenter l’échelle des productions en augmentant les investissements”.

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