Le challenge de l’habitation vivante, relevé par une tribu Maorie

Une habitation vivante, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’une habitation qui se sert de connaissances biologiques afin de s’adapter à son environnement. Une va voir le jour pour la première fois en Nouvelle-Zélande, avec la construction du nouveau siège de la tribu Maori Ngai Tūhoe.

Par Stacy Aubenas Publié le 14 mars 2013 à 0 h 24

Une habitation vivante, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’une habitation qui se sert de connaissances biologiques afin de s’adapter à son environnement. Une va voir le jour pour la première fois en Nouvelle-Zélande, avec la construction du nouveau siège de la tribu Maori Ngai Tūhoe.

© Element Magazine

Le bâtiment s’efforcera de respecter les conditions très strictes du Living Building Challenge, ou Challenge de l’Habitation Vivante. C’est un programme de certification qui donne les règles d’une construction verte, dont la visée est écologique autant que sociale.

Un bâtiment pour le public

Le bâtiment abritera le siège de la tribu Tūhoe, et les 70% restants du complexe seront entièrement dédiés au public. Il y aura des jardins bios qui fourniront la cafeteria, un espace d’exposition qui sera réservé aux artistes, des archives concernant la tribu, une bibliothèque et des pièces communautaires. De plus, la structure du bâtiment résistera aux tremblements de terre, une mesure de précaution indispensable puisque la ligne de fracture n’est qu’à un kilomètre de là. C’est ça, s’adapter à son environnement.

C’est du jamais vu dans le pays. La liste de mesures effectives au niveau environnemental est longue. La lire nous fait pénétrer dans un rêve que tout constructeur passionné par le développement durable pourrait avoir.

Des mesures environnementales extraordinaires

La façade nord utilise une myriade de mesures isolantes qui contrôlent la température. Un système d’hermétisme permet que la chaleur capturée par le sol de béton soit conservée pendant la nuit. La ventilation est naturelle, à l’exception de la salle des archives, où l’air conditionné est essentiel.

Tout dans le bâtiment contribue à ce que les dépenses énergétiques soient quasi-nulles, et que le minimum de déchets soit produit. Le bâtiment capture l’eau pour la consommation, son utilisation dans les toilettes et les extincteurs. Les déchets de ces toilettes à chasse d’eau économique sont traités sur place et dérivés à travers les zones humides naturelles.

240 panneaux solaires couvriront le toit et produiront l’énergie nécessaire au fonctionnement du bâtiment. Celle qui ne sera pas utilisée sera vendue au réseau de distribution électrique.

Ivan Mercep, architecte en charge du projet, affirme «  rembourser le coût de l’installation des panneaux solaires prendra de 8 à 10 ans. Après cela, la maison fonctionnera gratuitement en fait. »

Des matériaux durables et un programme social

Il y aura également une grande attention portée aux matériaux utilisés, comme le veut le Challenge.

« Il faut prouver que la production et le traitement de tous les matériaux n’ont utilisé ni toxines, ni poisons, et respectent une procédure durable. Certains de ces produits ne sont bons pour personne, mais les codes de construction ne les exclues même pas »

D’ailleurs, il a été difficile de trouver des matériaux qui conviennent, et c’est surprenant dans un pays qui est catalogué « 100% pur ». Cependant beaucoup d’entreprises ont accepté de modifier les traitements afin que les matériaux soient acceptables pour le Living Building Challenge.

La tribu s’est également concertée avec le parc national Te Urewera, et a utilisé des arbres déracinés pour la construction du complexe.

Elle a intégré des membres tribaux et des locaux afin de créer des opportunités d’emplois et d’acquisition de connaissances. Enfin, elle organise des ateliers sur l’énergie solaire et offre la chance de s’impliquer dans la création de briques de terre qui seront utilisées pour le nouveau bâtiment.

Le prix énorme de 15 millions de dollars est controversé, mais le bâtiment met en valeur le dévouement de la tribu envers la nature.

Le Living Building Challenge

Le Living Building Challenge concerne sept champs de compétences : l’endroit, l’eau, l’énergie, la santé, les matériaux, l’équité et la beauté. Les objectifs stipulent également que les bâtiments doivent éduquer et motiver les gens à provoquer le changement, à offrir l’accès du site aux visiteurs de tout âge et de tout milieu et de contenir un design qui inspire et enchante…

Aucun commentaire à «Le challenge de l’habitation vivante, relevé par une tribu Maorie»

Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.