Parole d’écoacteur : Patrick Mainguené, gérant de Soft’in

Patrick Mainguené est à la tête d’un atelier de design et de confection de chaussures et chaussons, situé dans la Drôme. Il vient de lancer une marque de chaussons écologiques baptisée SOFT’IN. Ci-dessous l’interview de cet éco-acteur qui redonne ses galons à Romans-sur-Isère, la Capitale française de la chaussure de luxe.

Par Octavia Tapsanji Publié le 20 mars 2013 à 0 h 50

Patrick Mainguené est à la tête d’un atelier de design et de confection de chaussures et chaussons, situé dans la Drôme. Il vient de lancer une marque de chaussons écologiques baptisée SOFT’IN. Ci-dessous l’interview de cet éco-acteur qui redonne ses galons à Romans-sur-Isère, la Capitale française de la chaussure de luxe. 

Présentez-vous en quelques lignes…

Après 25 ans d’expérience dans le domaine de la chaussure, plus particulièrement chaussures de sport et dernièrement en tant que Directeur développement chaussures et équipement pour le groupe Lafuma, je suis aujourd’hui Gérant de la Société INSOFT créée il y a un peu plus d’un an. J’ai lancé la marque SOFT’IN en 2012.

Comment est née l’idée de votre marque SOFT’IN ? Quand / Avec qui avez-vous lancé cette marque ?

J’ai lancé SOFT’IN avec Patrick M. Designer associé au projet. Nous cherchions un nom qui suggère le confort, qui soit moderne et, après plusieurs recherches, nous avons trouvé SOFT’IN pour « SOFT » à l’intérieur et « IN » pour branché et l’inversion d’INSOFT nous à plu également.

Comment trouvez-vous l’inspiration pour créer vos modèles ?

Je travaille avec Patrick depuis près de 20 ans et lorsque nous travaillons sur un nouveau projet, nous procédons par étapes : d’abord des planches de positionnement représentant des produits inspirants ou des détails ainsi qu’un cahier des charges même succinct, puis Patrick dessine et nous faisons évoluer notre modèle petit à petit en intégrant les contraintes techniques, les matières, etc. Pour SOFT’IN, nous souhaitions créer des produits simples, mais design.

Qu’est-ce qui a guidé votre choix de l’utilisation de telles matières (feutre polyester, etc.) ?

Au départ, j’avais l’idée de faire un produit de chaussures recyclables car aujourd’hui peu de produits le sont sans démontage, et petit à petit le puzzle s’est constitué : je souhaitais un produit moderne et si possible innovant, car je pense que l’éco-conception doit intégrer cette dimension de modernité et de design, les produits doivent donner envie. L’idée de la soudure ultra son que j’ai découvert il y a plus de 20 ans associée au feutre polyester a pris forme et le chausson est apparu comme une évidence !

Plus j’ai avancé dans le projet, plus je me suis aperçu que cette matière est intéressante et permet notamment de bien intégrer la dimension de recyclabilité.

Votre atelier est situé dans la Drôme, près de Romans. N’est-ce pas un peu dur de faire tout fabriquer en France de nos jours en terme de coûts ?

En effet ce n’est pas facile, dans notre cas nous partons de zéro, j’ai acheté les machines et créé un atelier, recruté des personnes et je dois intégrer la formation, car par exemple, il n’y a plus de piqueuse disponible même dans la région de Romans historiquement connue pour la chaussure. La main d’œuvre est de toute façon plus chère qu’en Europe du Sud : Espagne, Portugal ou Maghreb sans parler de l’Asie. Mais j’ai choisi ce métier de la chaussure et je veux croire que ce choix sera encore possible pour des jeunes demain, aussi je m’obstine à penser qu’il est important de fabriquer en France en choisissant un bon positionnement, en mettant en œuvre des technologies nouvelles et en proposant une certaine réactivité grâce à une production de proximité.

Je suis d’ailleurs convaincu que les zones de production vont peu à peu se rapprocher à nouveau des zones de consommation.

Quels sont les 3 produits qui ont le plus de succès sur votre site et pourquoi ?

Le modèle Polaris Homme marron /vert, les chaussons Cosmos Femme Violet et Polaris Femme Rose / vert.

Les points le plus souvent évoqués sont les couleurs, le design, la légèreté (notre chausson ne pèse que 17o grammes), le fait de pouvoir laver les produits, puis le Made in France et pour finir, la possibilité de recycler le produit.

Quels sont vos projets pour 2013 ?

Pour 2013, nous devons confirmer le lancement de notre première collection et élargir notre gamme avec l’intégration de nouvelles matières notamment un feutre polyester issu du recyclage (des bouteilles en plastique) pour éviter de puiser dans les ressources naturelles et une autre ligne en feutre de laine. Enfin, nous ajouterons une mule qui est un produit incontournable pour l’intérieur.

Merci Patrick Mainguené pour cet interview, rappelons que les chaussons écologiques SOFT’IN pour hommes et femmes sont vendus sur votre site www.soft-in.fr, sur le site de www.modetic.com et prochainement dans plusieurs villes de France et de Belgique.

Marie-France Farré

1 commentaire on «Parole d’écoacteur : Patrick Mainguené, gérant de Soft’in»

  • voici une belle initiative,

    il est temps de consommer différemment, et de penser à la planète.
    Voici une adresse pour des chaussures écologiques.
    http://chaussure.monde-ethique.fr/

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