Les Indiens se révoltent à nouveau contre le chantier de Belo Monte

Le chantier de l’usine hydroélectrique de Belo Monte, construite sur le fleuve Xingu, à Altamira (à 900 km de Belém), est occupé depuis quelques jours par près de 200 Indiens. L’occupation du site de Belo Monte a obligé près de 6 000 employés de CCBM (Consortium Constructeur de Belo Monte) à arrêter le travail.

Par Octavia Tapsanji Publié le 11 mai 2013 à 0 h 31

Le chantier de l’usine hydroélectrique de Belo Monte, construite sur le fleuve Xingu, à Altamira (à 900 km de Belém), est occupé depuis quelques jours par près de 200 Indiens. L’occupation du site de Belo Monte a obligé près de 6 000 employés de CCBM (Consortium Constructeur de Belo Monte) à arrêter le travail.

©Ruy Sposati

Bien que la Police Militaire ait donné l’ordre de retirer les Indiens du chantier, aucune action n’a pour le moment été menée en ce sens. La police était apparemment au courant de l’arrivée des Indiens mais elle n’a pas réussi à éviter l’occupation.

Les Indiens veulent être consultés

Des Indiens riverains des fleuves Xingu, Tapajós et Teles Pires, qui seront affectés par la construction de Belo Monte, demandent la suspension des travaux et des études supplémentaires sur les impacts environnementaux avant la construction des barrages, ainsi qu’une consultation préalable des peuples indigènes. Les manifestants exigent également le retrait des troupes militaires qui se trouvent sur leurs terres, à Belo Monte.

"Vous devez arrêter tous les travaux et les études, ainsi que les opérations policières sur les fleuves Xingu, Tapajós et Teles Pires. Nous souhaitons dialoguer, mais vous ne nous laissez pas parler. C’est pourquoi nous occupons votre chantier. Vous devez simplement tout arrêter et nous écouter", extrait de la lettre adressée au gouvernement fédéral.

D’après le Mouvement Xingu Vivo Para Sempre (Xingu vivant pour toujours), des représentants de huit peuples occupent le chantier, ainsi que des pêcheurs et des riverains. Tous ont cosigné une lettre expliquant leur mouvement. Ils affirment que l’occupation est à durée indéterminée, et qu’elle ne sera levée que lorsque le gouvernement fédéral aura répondu aux revendications présentées.

La construction va affecter 24 000 personnes

Le MPF (Ministère Public Fédéral) a demandé une étude sur la construction de Belo Monte. Il y a un an, un rapport de l’Institut de Technologie de l’UFPA (Université Fédérale du Pará), a montré que la construction de l’usine hydroélectrique de Belo Monte allait affecter 25 400 personnes, soit 9 000 familles de plus que ce que prévoyait le rapport d’impacts environnementaux du projet élaboré par la société Norte Energia, consortium formé par la compagnie nationale d’électricité Eletrobras et des entreprises privées brésiliennes.

La hausse du nombre d’indemnisations va faire augmenter le prix de la construction de l’usine de Belo Monte. D’après le MPF, Belo Monte est le projet le plus cher du Brésil, avec 30 milliards de reais d’investissements prévus, soit 11,5 milliards d’euros.

1 commentaire on «Les Indiens se révoltent à nouveau contre le chantier de Belo Monte»

  • je soutiens mes frères !!! et notre mère la terre !!!

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