Erotique et écologique : une ONG utilise le sexe pour sauver l’Amazonie

Dreadlocks, yeux bleus, esprit libre et poitrine dénudée : tels sont les attributs que la suédoise Leona Johansson met en avant pour promouvoir son ONG peu conventionnelle, Fuck for Forest. Depuis près de 10 ans, elle expose sa relation et surtout ses relations sexuelles avec le norvégien Tommy Hol Ellingsen pour financer son combat pour la préservation de l’environnement.

Par Octavia Tapsanji Publié le 1 juin 2013 à 0 h 46

Dreadlocks, yeux bleus, esprit libre et poitrine dénudée : tels sont les attributs que la suédoise Leona Johansson met en avant pour promouvoir son ONG peu conventionnelle, Fuck for Forest. Depuis près de 10 ans, elle expose sa relation et surtout ses relations sexuelles avec le norvégien Tommy Hol Ellingsen pour financer son combat pour la préservation de l’environnement.

©FFF

Une organisation érotique et écologique sans but lucratif

"Le sexe sert à nous faire acheter toutes sortes de produits et d’idées idiotes, alors pourquoi ne servirait-il pas à une bonne cause?", interpelle le couple sur son site internet.

Ils se sont mis à filmer leurs ébats sexuels, à mettre les scènes en ligne sur internet et à faire payer l’accès aux internautes. Ceux qui ne peuvent pas payer peuvent néanmoins contribuer à la bonne cause en cédant leurs propres vidéos amateurs ou en devenant des activistes de l’ "organisation érotique et écologique sans but lucratif", en participant à des performances en public, dans des raves, des concerts de rock ou pendant tout autre événement qui excite ce couple de scandinaves.

Le gouvernement norvégien est même allé jusqu’à leur accorder des subventions pour les aider à créer leur site. Mais après une pluie de critiques de la presse locale, le pays a annulé son soutien au bout de 6 mois et s’est excusé pour avoir aidé une "organisation indécente". Depuis, FFF vit uniquement grâce à son millier d’abonnés qui payent près de 10 euros par mois pour assister aux orgies du couple dans les eaux d’une cascade ou sur les branches d’un arbre.

L’argent récolté – environ 130 000 euros par an – finance des projets de préservation et de replantation de différentes forêts du monde, du Costa Rica à la Slovaquie, mais principalement en Amazonie, avec des programmes au Pérou, en Équateur et, bien entendu, au Brésil.

Documentaire

Au Brésil, les activistes ont notamment aidé un groupe d’anthropologues à acheter un terrain à Roraima. La zone de 5 300 km2 a été remise aux Indiens qui étaient sur le point de perdre leurs terres au profit de planteurs de riz.

Tommy et Leona ont été touchés par cette demande et ont fait un don de 25 800 euros, la plus grosse somme qu’ils aient jamais donnée. Mais cela leur a également donné l’idée de s’aventurer dans la forêt tropicale, accompagnés par la caméra de Michal Marczak, qui a filmé leurs aventures pour le documentaire F*ck for Forest. Le réalisateur affirme ne pas vouloir juger, mais juste observer un "phénomène social de notre temps, symptomatique de l’ère digitale".

Il explique vouloir mieux comprendre le concept original consistant à récolter de l’argent en filmant du sexe et des orgies de façon amateur. Au final, ce sera au public de décider s'ils sont volontairement naïfs ou suffisamment malins de faire l’amour pour le bien de la forêt.

"Je pense que c’est une très bonne idée, peu importe comment ils récoltent de l’argent. Le plus important c’est qu’ils le gagnent de façon honnête, sans faire de mal à personne et qu’ils l’utilisent pour essayer de sauver notre planète. C’est ce qui fait toute la différence", affirme Valeska, qui se présente comme une des anthropologues brésiliennes du site de FFF.

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