Le temps, une monnaie universelle plus juste

« Échange une heure de plomberie contre une heure de repassage » : ce type d’entraide ne date pas d’aujourd’hui et a débouché sur la création d’une multitude de systèmes d’échanges locaux. Avec la Cronobank, le concept se mondialise pour offrir des services à l’échelle de la planète, en utilisant le temps comme unique monnaie.

Par Mathieu Viviani Publié le 12 juin 2013 à 0 h 10

« Échange une heure de plomberie contre une heure de repassage » : ce type d’entraide ne date pas d’aujourd’hui et a débouché sur la création d’une multitude de systèmes d’échanges locaux. Avec la Cronobank, le concept se mondialise pour offrir des services à l’échelle de la planète, en utilisant le temps comme unique monnaie.

© Richardkw

Un site unique disponible en 55 langues regroupe les systèmes existants

« SEL » en France, banque du temps en Colombie, échange de faveurs en Espagne et monnaies alternatives en tous genres connaissent un succès grandissant, mais restaient jusqu’à présent cantonnés au niveau local. Le site Cronobank va plus loin et propose d’universaliser ce système, en créant un réseau mondial de banques du temps. Cette nouvelle plateforme permet d’offrir et d’obtenir des services monnayables en heures, au-delà des frontières.

« Nous avons regroupé tout ce qui se fait de mieux dans le domaine des banques du temps à travers le monde pour le rendre disponible pour tous, dans plus de 55 langues, sur un site unique : www.cronobank.org », explique Serge García, l’un des fondateurs de l’initiative.

Membre actif depuis plus de 20 ans de l’une des plus vieilles banques du temps d’Europe, ce psychologue de profession connaît bien le sujet.

Créer une banque du temps locale devient facile

L’offre disponible sur Cronobank ne se limite pas aux services et aux connaissances. Il est également possible d’acheter des objets, et même des nuits d’hébergement.

En général, les échanges fonctionnent selon la règle du « 1 heure pour 1 heure », c'est-à-dire que chacun reçoit le nombre d’heures qui correspondent à celles passées à offrir un service ou ses connaissances. Pour l’hébergement en revanche, la nuit ne "coûte" qu'une heure.

Cronobank encourage également le développement de plateformes locales en permettant à n’importe qui de créer sa propre banque du temps, sans limitation du nombre d’utilisateurs et de manière absolument gratuite. Chaque nouvelle communauté dispose alors d’un réseau social interne de dernière génération, destiné à la communication entre ses membres.

Avantage de taille, toutes les banques du temps créées sur Cronobank peuvent communiquer entre elles et permettre le transfert d’heures entre leurs membres, créant ainsi un réseau mondial d’échange de services.

Le bénévolat social et environnemental est récompensé en heures

Le site propose aussi une « Carte du temps » servant à localiser les personnes et les collectivités qui participent au projet, ainsi qu’un moteur de recherche répertoriant déjà plusieurs centaines de banques du temps à travers le monde.

Le caractère international de Cronobank n’est pas la seule nouveauté. Les actions solidaires sont également encouragées, en récompensant les personnes qui s’engagent en faveur de la planète ou de l’entraide sociale par des heures à dépenser dans les différentes banques du temps.

Provenant de pays aussi divers que l’Espagne, Cuba, la France ou encore l’Allemagne, les membres de Cronobank se sont fixé un objectif ambitieux : transformer le temps en « monnaie sociale universelle ».

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