Urbanisme durable : les cimetières verts font leur apparition

Avec ses airs de jardin public, le parc funéraire écologique de Medellín s’efforce de réduire l’empreinte environnementale liée aux obsèques. Les cercueils cèdent la place à des urnes biodégradables, chargées d’enrichir le sol en libérant les minéraux qu’elles contiennent.

Par Mathieu Viviani Modifié le 14 juin 2013 à 17 h 48

Avec ses airs de jardin public, le parc funéraire écologique de Medellín s’efforce de réduire l’empreinte environnementale liée aux obsèques. Les cercueils cèdent la place à des urnes biodégradables, chargées d’enrichir le sol en libérant les minéraux qu’elles contiennent.

©SajoR

Les cercueils prennent trop de place

Pour l’entreprise Prever, spécialisée dans les services funéraires depuis plus de 40 ans, le développement durable des espaces urbains passe aussi par un changement d’habitudes dans le domaine des obsèques. Face à la pression foncière que doivent affronter les grandes agglomérations, Prever cherche à encourager la crémation et l’utilisation d’urnes funéraires, dont le stockage nécessite beaucoup moins d’espace que le traditionnel cercueil.

Fertiliser les jardins, les forêts et les arbres ancestraux

Pour cela, l’entreprise met à la disposition des familles un parc baptisé Bosque de vida (la « forêt de la vie »), où elles pourront déposer les restes de leurs proches dans des espaces individuels, situés en milieu naturel.

Ceux qui choisissent d’utiliser des urnes biodégradables contribueront ainsi à fertiliser le sol du parc, tandis que les cendres des défunts retourneront progressivement à la terre. Les urnes classiques sont également acceptées et sont conservées dans des emplacements situés sous des jardinières, pouvant contenir jusqu'à 8 urnes.

Pour que chacun puisse trouver l’environnement qui lui convient, le site offre différents types de milieux naturels : jardins, forêt, ou encore "arbres ancestraux".

Encourager la vie après la vie       

Grâce à la richesse de sa végétation, le Bosque de Vida ressemble plus à un parc qu’à un cimetière traditionnel et perpétue la mémoire des habitants de la ville en offrant un lieu agréable à visiter.

« Le projet a pour but de promouvoir la préservation de l’environnement en diminuant l’impact écologique des obsèques, notamment l’utilisation d’arbres. Les cercueils sont remplacés par des urnes biodégradables contenant des substrats organiques, des minéraux et des composés végétaux », explique-t-on chez Prever. En effet, en Colombie comme dans d’autres pays latino-américains, un cercueil n’est pas forcément nécessaire pour la crémation.

Inspiré d’une initiative japonaise, le projet Bosque de Vida « encourage la vie après la vie », tout en offrant aux familles un espace individuel propice au recueillement, où nature et souvenir s’entremêlent pour l’éternité.

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