La consommation collaborative : une consommation hédonique ?

Lors des dernières conférences sur le thème, la consommation collaborative s’est vue qualifiée de consommation « hédonique ». Intriguant comme terme que l’on emploie en général pour tout ce qui a notion du plaisir charnel.

Par Octavia Tapsanji Modifié le 17 juin 2013 à 12 h 12

Lors des dernières conférences sur le thème, la consommation collaborative s’est vue qualifiée de consommation « hédonique ». Intriguant comme terme que l’on emploie en général pour tout ce qui a notion du plaisir charnel.

©psyberartist

Mais intéressant de s’approprier cette définition car la consommation est souvent synonyme de plaisir. L’achat apporte une satisfaction, nous répondons à une pulsion, un besoin et nous pouvons pleinement le savourer lors de la réception du paquet entre nos mains. Satisfaction donc, sauf lorsqu’il est gâché par un sentiment de culpabilité, surtout lorsque nous avons un manque de moyen et du coup on s’associe au passage à un découvert bancaire. Un stress d’un achat « irraisonné » et « excessif ».

Vous voyez de quoi je parle ?

Vous savez le super robot multifonctions qui fait tout ! Émulsionne, hache, râpe, bat, émince, pétri et j’en passe, mais surtout se présente avec une étiquette qui frôle les 4 chiffres !

Idem pour cette petite robe qui vous avait fait de l’appel de sa vitrine et qui au final vous va comme un gant ! Le hic sera de trouver les occasions pour la mettre, car le prix payé juste pour le mariage de la cousine éloignée, n’est peut-être pas mérité. Vous conviendrez que suspendue dans le placard, elle est de suite moins sexy !

Je n’oublie pas les campeurs « amateurs » qui ont craqué sur cette superbe tente vue en présentation dans ce magasin gigantesque. Il faut dire que les enfants ont de suite adopté la chambre et commencé à s’inventer leurs vacances bien installés sous le haut-vent, pendant qu’avec le vendeur vous discutiez des modalités du 4 fois sans (peu) de frais.

Donc oui ! On craque, on cède et parfois (souvent) on culpabilise. Pire on regrette lorsque les paiements échelonnés de nos petites vacances sous la toile s’affichent encore, alors qu’il pleut et que l’automne est bien installé. Ou lors de rangements des placards et la découverte de ces achats certes jouissifs, mais aussi porteurs de sentiments plus sombres.

Alors pouvons-nous confirmer que la consommation collaborative serait une consommation hédonique* ? D’avoir le coté plaisir de l’usage sans le remord de l’achat ! De profiter de moments heureux en famille, de réalisations culinaires, de présentation lors d’une soirée unique, sans rencontrer un sentiment de « honte » d’avoir exagéré.

Dépenser pour l’usage serait la solution pour avoir la joie de consommer, surtout quand on le lie à un partage. N’est-ce pas là la clé ?

Faire une rencontre autour d’un objet, payer uniquement pour son utilisation et se permettre de pouvoir le faire plusieurs fois en fonction de nos moyens.

Cela me rappelle étrangement : « Je possède. Tu empruntes. Nous partageons !  »

Tout est dit…

Céline Laporte

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